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Aurore Bergé : "les réseaux sociaux sont devenus une poubelle"

Par La Rédaction

Aurore Bergé, députée La République En Marche et porte-parole du parti En Marche, était l'invitée politique de Patrick Roger le 6 février sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

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"Il n'y a pas de Pravda dans notre pays. Je pense que la presse est libre !"

"Il n'y a pas de Pravda dans notre pays. Je pense que la presse est libre !" La députée LREM des Yvelines défend le projet récemment évoqué par Emmanuel Macron de créer une structure de vérification de l'information en France, censée assurer la neutralité des médias et lutter contre les fausses informations. Censure ou fabrication d'une vérité officielle ? "Il est essentiel de se poser la question de comment gouverner à l'heure des réseaux sociaux, estime la porte-parole du parti En Marche. Comment faire campagne à l'heure des théories du complot et des fausses informations ? Lutter contre les fausses  informations, cela passe par l'éducation à l'information dès le plus jeune âge.

Ce n’est pas la même chose de s'informer par une pluralité de médias ou de s'informer uniquement sur les réseaux sociaux qui choisissent pour nous ce qui nous conforte dans les idées que l’on a déjà." Mais pour la députée, cela passe par les médias eux-mêmes : « Il faut que l’on ait des médias forts dans notre pays, dans la pluralité et la diversité des opinions. Nous avons un enjeu de rétablissement de la confiance qui concerne la classe politique française, mais aussi les médias."

Réseaux sociaux : "On n'y voit que ce qui nous intéresse déjà."

Aurore Bergé est également très critique quant aux réseaux sociaux : "On a eu l’impression que les réseaux sociaux étaient une ouverture sur le monde, alors que cela s'avère être un enfermement. On n'y voit que ce qui nous intéresse déjà. Les réseaux sociaux sont pour beaucoup devenus une poubelle. Se faire menacer, intimider en tant que femme publique ne fait pas partie du jeu. Je me pose la question de savoir s'il faut que l’on reste sur Twitter, les hommes et les femmes politiques, mais aussi les journalistes ou les artistes, parce que ça génère des réactions de haine.

La difficulté étant que, si l’on ne reste pas, qui sera encore présent sur les réseaux sociaux ? Peut-être qu'il ne restera que ces messages de haine ? Ces plateforme doivent accepter de coopérer. Chaque semaine, je signale des messages de haine, ou des messages homophobes, racistes ou sexistes. Et  systématiquement, on me dit « cela n'enfreint pas nos règles d'utilisation ». À un moment, ces plate-formes doivent aussi nous aider à faire le ménage."

"On assiste à des mobilisations de plus en plus violentes, et cela ne date pas des Gilets Jaunes"

Interrogée sur le vote de la loi anti-casseurs à l’Assemblée, et sur l’abstention d’une cinquantaine de députés de la majorité, Aurore Bergé assume son vote : "Certains collègues ont fait un choix qui n'est pas le mien. Je pense que ce texte est nécessaire au regard de la nature des mobilisations, qui a beaucoup changé. On assiste à des mobilisations de plus en plus violentes, et cela ne date pas des Gilets Jaunes. Souvenez-vous de la loi Travail." Et si ce texte tombait en de mauvaises mains, par exemple celles d'un gouvernement autoritaire ? "De toutes façons, si cela arrivait un jour, pensez-vous vraiment qu'ils auraient besoin des lois existantes, ou qu'ils les changeraient ?"

"Les Gilets Jaunes, c’est devenu un parti d’opposition"

La situation actuelle reviendrait-elle à choisir entre Emmanuel Macron et le chaos ? "C’est la réalité de ce qui est en train de se passer dans le pays, estime la députée La République En Marche? Pourquoi le mouvement des Gilets Jaunes a-t-il pu exister ? Parce que l’on a des oppositions très faibles. Les Gilets Jaunes, c’est devenu un parti d’opposition, en fait. Même s’il s’agit d’un mouvement hétérogène, dans ses attentes, dans sa composition, difficile de le classer. Je peux comprendre un certain nombre d’attentes soient formulées, mais on ne peut jamais accepter la violence. Nous en sommes à la treizième semaine de mobilisation, avec des gens de moins en moins nombreux, mais de plus en plus radicalisés."

 

 

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