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Aurore Bergé : "Je préfère sacrifier 10km/h si cela permet de sauver des vies"

Par Mathieu D'Hondt

La députée des Yvelines et porte-parole du groupe En Marche​ à l'Assemblée Nationale, Aurore Bergé, était ce mardi l'invitée du petit-déjeuner politique.

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Nous vous l'annoncions dès jeudi dernier, un comité interministériel va officialiser ce mardi la décision d'abaisser la vitesse de 90 à 80km/h sur les routes nationales et départementales. Un revirement pour Emmanuel Macron qui s'était toujours prononcé contre cet abaissement durant la campagne électorale.

"Quand on parle de l'égalité des chances, la première est la mobilité"

Invitée ce mardi du Grand Matin Sud Radio, la députée LREM des Yvelines Aurore Bergé a justifié cette mesure en invoquant le pragmatisme nécessaire à la lutte pour la sécurité routière. "Il ne faut pas avoir de de tabous sur ces sujets-là. On a plus de 2 000 morts aujourd'hui sur les routes et on sait que la vitesse est un facteur aggravant du risque mortel", indique-t-elle ainsi, tout en s'adressant aux usagers de la route dont elle dit comprendre les craintes. "Je suis moi-même automobiliste donc je comprends bien l'inquiétude (...) mais à partir du moment où vous avez 2 000 morts sur les routes et que l'un des facteurs aggravants est celui de la vitesse, je pense que l'on ne peut pas faire l'économie d'avoir cette réflexion", insiste-t-elle. "Il faut qu'il y ait une expérimentation qui puisse être menée. On peut avoir une centaine de vies qui pourraient être épargnées chaque année par une réduction de la vitesse, je préfère sacrifier 10km/h si cela permet de sauver des vies", surenchérit-elle encore.

D'autre part, cette mesure doit s'accompagner, selon elle, d'un effort pour la mobilité rurale, c'est-à-dire une offre de service public de transports en commun dans les zones où l'on ne peut circuler qu'en voiture. "Ce qui est important notamment pour la ruralité, c'est d'avoir de vraies solutions de mobilité et on en les a pas aujourd'hui, surtout en matière de transports en commun", affirme-t-elle. "Quand on parle d'égalité des chances, la première égalité, c'est aussi la mobilité, c'est d'avoir des enfants qui ne mettent pas 2 heures pour aller à leur collège et leur lycée. Or, c'est ce qu'il se passe aujourd'hui et ce n'est pas juste en région car vous avez ça aussi à moins d'une heure de Paris, donc il faut être à l'écoute de la ruralité et apporter ces solutions", poursuit-elle.

>> Retrouvez l'intégralité de l'interview d'Aurore Berger, invitée du petit-déjeuner politique

 

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