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Aurore Bergé : "Avec Philippe Martinez, il y aura toujours une impasse : il ne veut rien changer"

Aurore Bergé, députée des Yvelines et porte-parole d'En Marche, était l’invitée du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 16 décembre sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Aurore Bergé, interviewée par Patrick Roger sur Sud Radio le 31 mars à 7h40.

Aurore Bergé : "avec Philippe Martinez, il y aura toujours une impasse, à partir du moment où lui ne veut rien changer"

Pour sortir du conflit autour de la réforme des retraites, "ce qui est envisagé, c'est ce que le Premier ministre a présenté la semaine dernière, explique Aurore Bergé au micro de Patrick Roger. On assume un engagement de campagne, qui était de dire qu'il faut sauver notre régime par répartition, mais qu'il faut aussi pouvoir le moderniser pour qu'il soit beaucoup plus juste et lisible : un régime par points et universel. Certains points peuvent encore être négocier, confirme Aurore Bergé. Mais c'est sûr qu'avec Philippe Martinez, il y aura toujours une impasse, à partir du moment où lui ne veut rien changer, où lui ne veut pas supprimer les régimes spéciaux. Pour lui, on oublie la réforme et après on discute, mais de quoi discuter s'il n'y a plus de réforme ? La seule proposition qui soit faite par Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen ou Philippe Martinez, c'est surtout que rien ne change, ou alors éventuellement retour à la retraite à 60 ans, sauf qu'ils ne savent pas comment le financer.

 

Ce qui est en jeu aujourd'hui, c'est la pérennité de notre régime de retraites, affirme Aurore Bergé. Comment on garantit à ceux qui sont à la retraite que leurs pensions ne vont pas baisser, qu'elles vont continuer à augmenter et comment on garantit à ceux, qui aujourd'hui travaillent, qu'ils auront bien une retraite ? Je pense qu'il n'y a pas une personne de ma génération aujourd'hui qui croit dans le système actuel. Tout le monde sait que de toute façon, 'ça ne marchera pas pour moi'. Il faut qu'on puisse continuer à négocier avec ceux qui acceptent l'idée de la réforme. Je pense notamment à la question de la pénibilité, où je pense qu'il y a probablement encore des marges de négociation importantes", précise Aurore Bergé.

 

"Il y a une part d'irresponsabilité pour certains syndicats"

L'âge d'équilibre est-il négociable ? s'interroge Patrick Roger. "Ce qu'on a dit, c'est que l'âge d'équilibre n'est pas une religion ! répond Aurore Bergé. On a promis de maintenir l'âge de départ à la retraite à 62 ans, rappelle-t-elle, mais il faut qu'on puisse financer notre régime de solidarité et pour ça, il n'y a que quatre solutions : continuer à faire de la dette, baisser les pensions de retraite, augmenter les cotisations ou travailler un peu plus longtemps. L'âge d'équilibre, c'est-à-dire que l'âge légal reste à 62 ans mais on va les inciter à travailler plus, avec une décote et une surcote, je pense que c'est la meilleure des solutions et les Français le font déjà, ils ne partent pas aujourd'hui à 62 ans, ils partent en moyenne à 63,4 ans. 

Si certains veulent proposer d'autres projets, qu'ils proposent ! invite Aurore Berger. Aujourd'hui, je n'entends personne nous dire comment il garantit la pérennité de notre régime par répartition. Je n'ai pas envie de vivre dans un système par capitalisation où c'est chacun pour soi, estime-t-elle. Pour Aurore Bergé, il y a une part d'irresponsabilité pour certains syndicats, notamment la CGT, car à part dire de retirer la réforme, il n'y a pas de proposition. On peut considérer dans notre pays qu'on doit avoir les mêmes droits et qu'on ne peut pas avoir des droits supplémentaires parce qu'on travaille à la SNCF ou à la RATP. La pénibilité de ce métier n'est pas la même aujourd'hui qu'il y a 40 ans".

 

Départ de Jean-Paul Delevoye du gouvernement : "je n'ai pas l'impression que ce soit à l'ordre du jour"

Concernant Jean-Paul Delevoye, le haut-commissaire chargé de la réforme des retraites, "il a reconnu une erreur, qu'il a heureusement corrigé vite, précise Aurore Bergé. Personne n'a remis en question sa légitimité depuis deux ans. Je comprends que les Français aient pu être choqués par les oublis dans cette déclaration, confie-t-elle, mais je m'étonne aussi du rôle de la Haute Autorité [pour la transparence de la vie publique (HATVP), ndlr], car ça fait deux ans qu'il avait rempli sa déclaration et qu'on aurait pu lui dire que vraisemblablement il y avait des oublis. À partir du moment où ça a été signifié, il a tout rectifié et il y a des choses qui sont d'ordre très divers, ajoute-t-elle, et dont on peut considérer qu'on n'a peut-être pas vu le rapport immédiat avec la réforme des retraites. Ce n'est pas à moi de décider s'il doit quitter le gouvernement, indique Aurore Bergé, et je n'ai pas l'impression que ce soit à l'ordre du jour".

Aurore Bergé est la rapporteure du sensible projet de loi sur l'Audiovisuel présenté il y a quelques jours. "La réforme vise à réaffirmer l'importance de l'audiovisuel dans notre pays, explique Aurore Bergé, et de l'audiovisuel public. On a intérêt à avoir un audiovisuel public fort car c'est une voix différente, singulière et une diversité qui existe dans notre pays sur l'information, la création, estime-t-elle. Je regrette que cette grève perdure et j'espère qu'il y aura des voies de sortie assez rapides, pour les auditeurs qui ont envie d'avoir accès au service public. C'est important pour les Français qui paient la redevance d'avoir accès à un audiovisuel public auquel ils sont attachés".

Cliquez ici pour écouter "L’invité politique" avec Patrick Roger

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