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Agnès Pannier-Runacher : "Les petites phrases peuvent faire du tort"

Par La Rédaction

Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, interviewée par Patrick Roger sur Sud Radio, vendredi 1er février 2019 à 7h40.

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Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, est invitée de Sud Radio en plein rebondissement sur l'affaire Benalla.

Ce qui a évidemment le don de l'embarrasser... "L'affaire est devant la justice, laissons la justice faire son travail. Il faut prendre du recul par rapport au sujet. Les juges ont l’affaire en main. Et a priori, ils auront du matériel à traiter. Laissons les faire leur travail !"

Agnès Pannier-Runacher est plus confiante dans l'efficacité du grand débat : "L'objectif, c’est de renouer le dialogue avec les Français. On est à près de 400.000 contributions, et c'est de cela dont il est question".

Relancée par Patrick Roger, qui constate que LREM s'est coupée du terrain après la campagne présidentielle, la ministre confirme : "C’est effectivement l'ADN d'En marche de faire du porte à porte. Mais lorsque vous êtes dans le calendrier des réformes, on ne se rend pas compte de l’intensité du travail ministériel. Même si vous allez sur le terrain, vous ne pouvez pas être en contact permanent faute de temps.

Et les petites phrases ? Oui, il y a un problème, assume-t-elle. "Ce qui est important, c’est de jouer ce dialogue, et c’est sûr que des petites phrases mal interprétées peuvent faire du tort."

"Gilets jaunes" et impact sur l'économie : "C’est beaucoup plus facile de traiter des situations tangentes qu’en coma dépassé"

Quant aux conséquences du mouvement des "gilets jaunes" sur l'économie, la ministre confirme qu'elles sont réelles mais gérées. "Le gouvernement s’est mobilisé depuis le 26 novembre 2018 pour venir en aide aux commerçants impactés par le mouvements des 'gilets jaunes'. On les a autorisés à décaler des charges pour leur redonner de la trésorerie. Le plus simple, c'est d’appeler la Chambre de commerce ou la fédération dont ils dépendent.

On a passé des consignes pour leur répondre et si on ne leur répond pas, qu’ils nous le fassent savoir et on repassera des consignes ! Il n’y a pas de date limite mais c’est beaucoup plus facile de traiter des situations tangentes qu’en coma dépassé.

Aujourd’hui, nous finançons des chômages partiels pour 66.000 personnes. L’impact sur le PIB mesuré sur le dernier trimestre est de 0,1% soit 2 milliards d’euros. On n’a pas de vue plus complète et plus récente, mais a priori l’impact est plus important."

Quant à la polémique sur le pouvoir d'achat qui aurait baissé, d'après les calculs de certaines associations de consommateurs, notamment parce que l'impact du coût du logement n'est pas pris en compte, Agnès Pannier-Runacher fait confiance aux statistiques officielles.

"Rappelons que le pouvoir d’achat a augmenté à la faveur des mesures annoncées par le gouvernement d’après l’INSEE. J’ai tendance à faire confiance aux économistes de l’INSEE."

"L’enjeu est de mieux répartir la marge pour que les agriculteurs soient mieux rémunérés"

Et de soutenir dans la foulée la loi Alimentation qui provoque, à partir du 1er février 2019, une hausse des prix parfois salée : "Il faut absolument soutenir les agriculteurs. La marge doit être mieux répartie. L’enjeu est de mieux répartir la marge, pour que les agriculteurs soient mieux rémunérés. Cette répartition de la marge peut être obtenue des magasins de grande distribution, ils peuvent faire un effort. S’agissant des péages, nous venons d’obtenir une réduction de 30% des tarifs pour ceux qui font des trajets réguliers".

 

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