Cependant, il demeure que Monsieur Kendji Girac a confessé êtres des trois cents candidats ayant bénéficié d'une fraude afin d'obtenir leur code de la route. Pour lui, pas d'amende, ni de déportation au bagne de Cayenne, puisque c'est le gérant malhonnête de son auto-école, qui vient d'écoper de deux ans de prison ferme de la part du tribunal correctionnel de Créteil.
La machination visant à offrir un code de la route aux gens comme Kendji Girac avait débuté en 2013. La mécanique complexe aussi efficace que redoutable mise en place, consistait à faire débourser entre 1000 et 2500 euros à chaque candidat, afin qu'il s'équipe d'un boîtier. C'est à l'instant de l'examination qu'intervenait le sbire et complice du gérant corrompu, l'infâme « Monsieur Abdel », qui écoutait les questions auxquelles le candidat à l'obtention du Code de la route devait répondre. C'est d'un doigt assuré, qu'il actionnait le coûteux mécanisme, celui-ci se mettant à vibrer, pour signifier à l'aspirant conducteur que l'examinateur venait de donner une bonne réponse.
Une affaire de conduite
Témoin consentant du terrible artifice, le jeune troubadour, qui est désormais un élément de la super-structure nommée « Les Enfoirés », n'a pas voulu venir au tribunal. De fait, il a rédigé une lettre, que le juge chargé du procès a lue lors de la séance. Kendji Girac déclare, « « J'étais en pleine tournée. Quand j'ai su ça, ça m'arrangeait. Je suis allé à l'auto-école avec mon chauffeur. J'ai payé 1 500 euros. La conduite, c'était réglo : je sais conduire depuis longtemps ».
Kendji Maillé va donc pouvoir retourner jouer sa version gitane du Bella de Maître Gims, le tout au volant de sa Mazda Laputa. Il aurait été dommage de priver la France d'un tel talent de parolier.