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Mounir Mahjoubi : "Il y a une parole de haine qui se libère"

Par La Rédaction

Mounir Mahjoubi était l’invité politique de Patrick Roger le 22 Février  sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

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Mounir Mahjoubi, secrétaire d'État chargé du numérique, est revenu sur le cas du jeune lycéen d'Albi ayant reçu des menaces de mort sur les réseaux sociaux pour s'être maquillé. "Il a vécu de choses graves dans son lycée, et après, cela s’est poursuivi sur les réseaux sociaux. Mais cela a aussi été un soutien massif pour lui, de la part de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Et aussi les "haters." Il y a aujourd’hui une parole de haine qui se libère, sur l’homosexualité, sur les personnes plus sensibles. Et là, ce n’est plus acceptable. Il faut que l'on puisse porter plainte, les retrouver et les condamner."

Accélérer la capacité à identifier les auteurs

Mais comment légiférer ? "Le sujet n’est pas l’offense ou la critique. Quand on franchit la ligne légale, du fait des origines, de la religion, ce n’est pas juste une insulte. C’est condamnable aussi en ligne. Aujourd'hui, de plus en plus de plaintes déposées débouchent sur des condamnations. On va aller très loin sur la capacité à punir et responsabiliser les plateformes. Le sujet est double : il y a un auteur de parole haineuse, une victime et une plateforme qui véhicule ce message. On va accélérer la capacité à identifier cet auteur en demandant à la plate-forme de nous donner des informations, notamment l’adresse IP de la personne. Twitter peut mettre plusieurs mois avant de répondre à la justice, et cela ce n’est pas tolérable. Le contenu lui-même doit être supprimé le plus vite possible. Maintenant, c’est la loi qui va fixer le temps de réaction des plateformes."

Un juge pour interdire de réseaux sociaux

Peut-on vraiment interdire ces gens de réseaux sociaux ? "La question est de dire que, si jamais dans des cas graves, à de multiples reprises, quelqu'un a harcelé et menacé de mort des gens, comment empêcher dans un temps limité des gens d’y aller. L’interdiction ne peut venir que d’un juge, nous sommes dans un État de droit. Ceux qui menacent de mort en permanence, les antisémites, les homophobes, il faut qu’on puisse les empêcher de continuer, les condamner, jusqu’à une interdiction temporaire". Et que faire face à l'antisémitisme ? "Nous avons un problème grave en France, dans le monde physique et le monde virtuel. Il faut que l'on combatte l'antisémitisme partout. C’est une plaie. Il faut que le mot "juif" redevienne un mot poétique, un mot très beau, qui désigne une religion, une personne. Juif, ce n’est pas une insulte."

 

 

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