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"Vladimir Poutine a redonné de la fierté au peuple russe"

Par Jérémy Jeantet

Héléna Perroud, auteure du livre Un Russe nommé Poutine (éditions du Rocher), était l'invitée du Grand Matin Sud Radio.

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Dans deux semaines auront lieu les élections présidentielles russes. Un scrutin sans grand suspense où Vladimir Poutine, élu pour la première fois en 2000, devrait décrocher un nouveau mandat de président.

Invitée du Grand Matin Sud Radio, Helena Perroud, auteure du livre Un Russe nommé Poutine (éditions du Rocher), explique cette longévité par le fait que Vladimir Poutine a su redresser la Russie après une décennie 1990 "très dure".

"Les deux mandats de Boris Eltsine ont été terribles pour les Russes, a-t-elle indiqué. Selon qu’on regarde les choses avec un œil français ou un œil russe, on ne voit pas du tout la même chose. Vue de l’Occident, ça a été le chemin triomphal de la Russie vers la liberté, les droits de l’Homme, l’économie de marché. Vue de la Russie, ça a été des années très dures et un pouvoir vacillant. Quand Poutine est arrivé, il a été l’anti-Eltsine. Il fallait un homme fort, en bonne santé, énergique. La dernière personne à qui j’ai parlé en territoire russe, un chauffeur de taxi de St Petersbourg, m’a dit que Poutine était le premier président dont ils n’avaient pas honte."

C'est dont "l'adhésion des Russes" au personnage de Vladimir Poutine qui explique qu'il est à nouveau le grand favori pour remporter l'élection présidentielle. Une adhésion qui n'a été que renforcée, explique-t-elle, par l'épisode ukrainien en 2014 : "Ce 18 mars, jour de l’élection, les Russes auront à l’esprit ce 18 mars 2014. Une date très importante. Poutine est en train de devenir un peu l’homme d’une date, comme nous avons l’homme du 18 juin en France. Le 18 juin 1940, le général De Gaulle a dit non à la défaite de la France. Le 18 mars 2014, Poutine a dit non à la défaite de la Russie face à ce qui est perçu comme une agression de l’Otan. Ce malentendu très grand entre l’Occident et la Russie, les sanctions et l’ostracisme de la Russie par l’Occident, en réalité, n’ont fait que souder les Russes derrière leur président."

Écoutez l'interview d'Helena Perroud, invitée du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Marlène Duret

 

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