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Mort du général Soleimani : la tension monte entre États-Unis et Iran

Pascal Boniface, directeur de l’IRIS, l’Institut de relations internationales et stratégiques, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 6 janvier. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Trump
Donald Trump inculpé, mais en campagne à New York. (Spencer Platt/Getty Images/AFP)

La tension monte entre les États-Unis et l’Iran. Faut-il vraiment craindre une escalade, alors que l’on parle de troisième guerre mondiale sur les réseaux sociaux ?

 

Un acte de guerre

"On peut craindre une escalade, mais pas un affrontement direct, ni une répétition de la guerre de 2003, estime Pascal Boniface, directeur de l’IRIS, l’Institut de relations internationales et stratégiques. L’Iran n’a pas les moyens de s’attaquer directement aux États-Unis, et ces derniers ne veulent pas recommencer l’erreur stratégique majeure de la guerre". En fait, "l’escalade est déjà là, quand on tue le n°2 d’un régime, c’est un acte de guerre".

Comment vont réagir les Iraniens ? "Par l’intermédiaire d’alliés. L’enjeu central sera en Irak, où la présence américaine sera de plus en plus contestée et difficile à maintenir. Les Iraniens diront que les Irakiens souhaitent que la présence militaire américaine prenne fin. Pour Pascal Boniface, "on peut s’attendre à un ciblage précis des intérêts américains dans le monde".

Les durs en sortent renforcés

Les Américains pourraient-ils riposter ? "Trump a dit qu’il y avait 52 cibles possibles, dont des sites historiques, en Iran, précise le directeur de l’IRIS. On franchirait là une autre limite, car jusque-là, ceux qui se sont attaqués à des sites historiques, c’est Daesh". Mais "il y a toujours de la part de Trump du bluff et une escalade dans la menace. Emmanuel Macron ayant déclaré son alliance avec les États-Unis, la France ne sert donc plus d’intermédiaire".

Avant la mort du général Soleimani, l’Iran était clairement en train d’étendre sa toile, notamment au Liban. Pour autant, "la présence iranienne au Liban n'est pas nouvelle, avec le Hezbollah, cela remonte à 1982. Quant à la présence iranienne en Irak, elle date de 2003, explique Pascal Boniface. Et si Bachar El Assad a pu se maintenir au pouvoir, c’est non seulement grâce à l’aviation russe, mais aussi à la présence des Pasdaran au sol. C’est Soleimani qui a fait que la présence iranienne s’est étendue. Pour l’instant, ce que les États-Unis ont fait a renforcé les durs au sein du pouvoir iranien. Le président modéré est complètement marginalisé, et le fait que la dépouille du général ait été suivie de façon aussi massive montre que les durs ont réuni la majeure partie de la population autour d'eux, alors qu’elle protestait récemment contre le régime".

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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