Dans un communiqué publié ce jeudi, la police italienne a annoncé l'arrestation, la nuit dernière à Venise, de trois personnes soupçonnées de vouloir commettre un attentat dans la ville. Lors d'une conférence de presse, le procureur en charge de l'enquête, Adelchi d'Ippolito, a précisé que le trio avait ciblé le célèbre pont du Rialto, l'un des emblèmes de la cité des Doges. En marge de ces interpellations, 12 perquisitions ont également été menées.
À l'issue d'une enquête ayant permis de déterminer "la radicalisation religieuse" des suspects, parmi lesquels figure un mineur, les policiers ont rassemblé suffisamment d'éléments à charge pour procéder à l'arrestation de ces trois individus, originaires du Kosovo.
L'une des conversations téléphoniques interceptées avait particulièrement alerté les enquêteurs. L'un des terroristes présumés y déclarait ainsi : "Avec Venise, tu gagnes tout de suite le paradis, vu le nombre de mécréants qu'il y a, à mettre une bombe au Rialto". D'autre part, les suspects - dont certains avaient émis le souhait de rallier la Syrie pour y combattre aux côtés des jihadistes - consultaient régulièrement des vidéos de propagande, réalisées par l'organisation État islamique, et simulaient la fabrication d'engins explosifs, selon le procureur. Ils avaient par ailleurs exulté au téléphone lors de l'attentat commis près du Parlement de Westminster à Londres, le 22 mars .
Le ministre de l'Intérieur italien, Marco Minniti s'est félicité de ce coup de filet, le qualifiant de "résultat important dans la prévention du terrorisme".