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Angela Merkel sous pression après les violences du G20 à Hambourg

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

La Chancelière allemande est montrée du doigt après les violences qui émaillent le sommet du G20 à Hambourg.

Angela Merkel, la chancelière allemande ©ODD ANDERSEN - AFP

Ce n'est clairement pas la vitrine que l'Allemagne voulait montrer au monde à l'occasion de l'organisation du G20 à Hambourg, ce week-end.

Depuis le début du sommet, les violences "inacceptables", selon les mots de la Chancelière Angela Merkel émaillent la tenue du sommet mondial.

Les médias ne se privent pas de pointer du doigt les autorités allemandes : Bild, dans un éditorial au vitriol ce samedi, fait porter la responsabilité de cette "débâcle" à Angela Merkel, l'accusant d'avoir "échoué" à maintenir l'ordre public depuis les premiers heurts jeudi.

"Le sentiment de sécurité que l'État doit garantir a cessé d'exister à Hambourg", accuse même le quotidien.

Une nouvelle manifestation importante est prévue ce samedi et de nouveaux affrontements sont redoutés.

Même le quotidien conservateur Die Welt dénonce "une perte de contrôle" des autorités qui ont laissé certains quartiers de la deuxième ville du pays se transformer en zone livrée aux casseurs.

Depuis jeudi, 213 policiers ont été blessés et 114 personnes ont été interpellées. Le nombre de manifestants blessés, lui, n'est pas encore connu avec précision.

Vendredi, la police a dû appeler des renforts, malgré les près de 20 000 hommes déjà présents sur place.

Une unité d'intervention spéciale de la police, équipée d'armes d'épaule automatiques, a même été appelée à la rescousse dans la nuit de vendredi à samedi devant les graves débordements.

Des barricades ont été dressées dans les rues, des feux ont été allumés, des casseurs, tout de noir vêtus, ayant parfois le visage complètement dissimulés, ont arraché des panneaux de signalisation pour en faire des projectiles.

Des véhicules ont été brûlés, un supermarché a été pillé et d'autres magasins vandalisés par des casseurs.

Si certains militants d'extrême-gauche ont pris leurs distances avec ces violences, des sympathisants de la mouvance anarchiste promettent, depuis des semaines, "l'enfer" dans la ville de Hambourg, bastion historique de la contestation violente contre l'État.

"Hambourg n'aurait jamais dû être désignée comme ville-hôte de ce sommet", a critiqué Jan Reinecke, dirigeant hambourgeois du syndicat de policiers BDK. Un point de vue partagé par Der Spiegel, qui juge que "les craintes les plus vives sont devenues réalités et jettent une ombre noire sur ce sommet".

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