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"Vernon Subutex" : tous les best-sellers sont-ils adaptables à la télévision ?

Par La Rédaction

Cathy Vernet, réalisatrice de la série "Vernon Subutex" sur Canal+, était l’invitée de Trina Mac-Dinh, Rémy Pernelet et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le 8 avril dans "Le 10h - midi". 

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"Vernon Subutex" : "peut-on vieillir sans trahir ses illusions ?"

La série "Vernon Subutex", inspirée des romans de Virginie Despentes, démarre lundi 8 avril à 21 heures sur Canal+, avec un très beau casting. Pour Cathy Vernet, réalisatrice de la série, "ça parle d'une génération oubliée, qui a joui à la fin du 20ème siècle et qui se retrouve aujourd'hui avec un constat un peu désenchanté du monde, sur la question de savoir si on peut vieillir sans trahir ses illusions. Romain Duris, en rôle principal, cristallise cette idée de cette époque révolue. Il était très habité par le personnage".

Les romans de Virginie Despentes sont assez directs, avec des scènes crues ; le danger était de perdre un peu de leur univers en les adaptant à la télévision. "On s'est posé la question de comment faire pour traduire la prose de Virginie Despentes, la colère, le style très acéré mais les moments les plus durs, les plus bruts, c'est beaucoup, les monologues intérieurs de Vernon, que je ne pouvais pas mettre en paroles. Concernant le sexe, il y a quasiment toutes les scènes de sexe du roman, mais je ne suis pas très dans le voyeurisme".

Ça se regarde comme une série, avec des épisodes de 30-34 minutes, qui vont crescendo. Il revoit des amis qu'il a eus il y a des années, dans une autre atmosphère, une autre vie, et il s'aperçoit petit à petit que tout le monde a évolué et grandi sauf lui. "Ils se sont battus comme ils pouvaient dans leur violence économique ou leurs déceptions amoureuses et se sont résignés. Ils ont trahi leurs rêves de jeunesse mais lui n'a pas changé".

"Vernon Subutex" : "la chaîne m'a soutenue pour qu'on fasse une série libre"

Par rapport aux autres héros habituels, c'est le loser, une sorte d'anti-héros, qu'on doit quand même rendre attachant. "C'est la difficulté car c'est un héros passif, c'est un voyage existentiel".

Le rôle de la hyène a été très développé dans la série. "J'ai choisi d'en parler plus que dans le roman. La hyène travaille pour les puissants, dont la spécialité est de pourrir les réputations. Elle est engagée, ce n'est pas pour se venger. C'est un acte féministe d'avoir créé dans le livre ce personnage car normalement, ce sont des héros masculins, qui travaillent pour les mauvais et qui ont une rédemption grâce à l'amour".

Tous les best-sellers sont-ils adaptables à la télévision ? "Rien n'empêche, il faut oser, mais c'est une prise de risque. La chaîne m'a soutenue pour qu'on fasse une série libre".

Cliquez ici pour retrouver l'intégralité de l’interview média en podcast.

Retrouvez l'invité média de Valérie Expert, Rémy Pernelet et Gilles Ganzmann du lundi au vendredi à partir de 10h30 sur Sud Radio dans "Le 10h - midi".

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