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La justice peut-elle imposer des invités politiques à une chaîne de télévision ?

Par La Rédaction

Alix Bouilhaguet, rédactrice en chef de "l’Émission Politique", était l’invitée de Valérie Expert, Rémy Pernelet et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le 4 avril dans "Le 10h - midi". 

 

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"On était dans la légalité, car les règles de la campagne européenne ne commencent que le 15 avril"

France 2 organise, en partenariat avec France Inter, le premier grand débat avec les principales têtes de liste aux élections Européennes, le jeudi 4 avril en direct à 21h. "L'Émission Politique - Le grand débat des Européennes" sera co-présenté par Thomas Sotto et Alexandra Bensaid, qui remplacera Léa Salamé. "L'Émission Politique" a suscité un très grand débat, car un certain nombre de têtes de listes aux élections européennes y étaient invitées et pas d'autres. La justice a imposé à France Télévision d'inviter sur le plateau également Benoît Hamon, Florian Philippot et François Asselineau. 

Comment sont choisis les invités d'une émission politique ? Pour Alix Bouilhaguet, rédactrice en chef de l’émission, "traditionnellement, c'est toujours un casse-tête, surtout pour un débat. On avait mis en place des critères de représentativité au Parlement, de qui était candidat aux présidentielles et une photographie du moment des sondages. Et puis le problème du débat, c'est que trop de débat tue le débat ! Ce soir, il y aura 12 personnes alors que nous avions acté un débat à 9, pour avoir un débat serein et pouvoir entendre les candidats. Peut-être que si on avait réduit un débat à 5 ou 6, on aurait eu moins de soucis". 

Avant l'ouverture de la campagne officielle, on est sur l'équité du temps de parole, qui doit correspondre plus ou moins à sa représentativité. Pendant la campagne officielle, c'est l'égalité des temps de parole. Aujourd'hui, on est dans l'équité. "J'entends très bien que les candidats fassent des recours et je comprends leur désarroi, mais normalement, on aurait dû rester maître d'oeuvre de notre programmation. On était dans la légalité, car les règles de la campagne européenne ne commencent que le 15 avril et pour les européennes, on va continuer la règle de l'équité. Le CSA n'a d'ailleurs jamais trouvé à redire sur les choix de notre programmation".

"Un juge n'a pas à faire la programmation d'une émission politique, il en va de la liberté de la presse"

Benoît Hamon, François Asselineau et Florian Philippot seront bien présents sur le plateau, mais la chaîne fait appel de la décision du tribunal administratif. "On estime qu'un juge d'un tribunal administratif n'a pas à faire la programmation d'une émission politique. Il en va de la liberté de la presse, de notre liberté éditoriale. On fait appel car on fait jurisprudence pour l'ensemble des diffuseurs. 

Ils veulent faire partie de la photo de famille mais je pense qu'à un moment, trop de démocratie tue la démocratie. À quoi ressemble un débat à 15, 16 ou 17 ? Techniquement, on s'est adapté pour recevoir tous ces candidats, mais on va passer de 15 minutes à 11 minutes de temps de parole et on allonge l'émission. On perd en enjeux, ce que j'aime dans les débats, ce sont les droits de relance ! C'est ce qui fait la richesse d'un débat. Quels que soient les autres recours, nous resterons à 12 pour ce soir. Si le Conseil d'État nous enjoint de les représenter, on organisera un débat dans un autre cadre".

 

Cliquez ici pour retrouver l'intégralité de l’interview média en podcast.

Retrouvez l'invité média de Valérie Expert, Rémy Pernelet et Gilles Ganzmann du lundi au vendredi à partir de 10h30 sur Sud Radio dans "Le 10h - midi".

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