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Traitements anti-tabac mieux remboursés : fumeurs et médecins approuvent

Par Benjamin Jeanjean

Reportage Sud Radio. Alors que le gouvernement a annoncé ce lundi que les traitements anti-tabac seraient dorénavant mieux remboursés par la Sécu. Une décision saluée par les médecins mais aussi les fumeurs, les premiers concernés.

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Mieux rembourser les traitements anti-tabac. C’est l’annonce faite par le gouvernement hier dans le cadre de la présentation du volet prévention de sa stratégie santé. Une prise en charge qui remplacera le forfait de 150 euros par an qui couvre actuellement les substituts nicotiniques prescrits sur ordonnance. L’objectif est clair : inciter davantage les fumeurs à arrêter.

Fumant une vingtaine de cigarettes par jour depuis dix ans, Édouard salue en tout cas cette initiative. "Ça pourrait m’inciter plus qu’avant à arrêter, parce que les traitements coûtent assez cher. Le remboursement des substituts est une très bonne chose. On voit qu’il n’y a pas que la hausse du prix du tabac, il y a aussi l’accompagnement à l’arrêt de la cigarette", se réjouit-il au micro de Sud Radio, lui qui a déjà essayé à plusieurs reprises d’arrêter. "Il y a toujours des freins compliqués. J’ai peur de prendre du poids, il y a la question de l’envie, le côté social de la cigarette, la symbolique de la pause au travail… C’est une démarche assez compliquée d’arrêter de fumer", confie-t-il.

"Beaucoup moins cher de rembourser les patchs qu’un cancer du poumon"

Des difficultés que reconnaît Rachel. Âgée de 26 ans, cette fumeuse a consulté son médecin généraliste pour l’aider à arrêter de fumer. "Il m'a prescrit une boîte de patchs pour sevrage tabagique à 14mg. Il y a des personnes qui veulent arrêter de fumer mais qui n’ont pas cette force sans traitement, sans sevrage tabagique", explique-t-elle.

Alors qu'une boîte de 28 patchs coûte une trentaine d’euros environ, son éventuelle prise en charge par la Sécu ne plomberait pas les comptes de l’organisme, loin de là, à en croire Bertrand Dautzenberg, pneumologue-tabacologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris). "Si tous les fumeurs s’arrêtaient de fumer, la Sécu aurait 15 milliards d’euros d’excédents par an. Pour l’instant, elle dépense une trentaine de milliards par an pour traiter les fumeurs, donc ce serait pour elle un gain d’argent, un bénéfice. C’est une économie considérable, car il est beaucoup moins cher de rembourser les patchs qu’un infarctus ou un cancer du poumon...", affirme-t-il.

Pour rappel, la France compte actuellement plus de 13 millions de fumeurs, et le tabac y est responsable d’environ 73 000 décès chaque année.

Un reportage de Clément Bargain

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