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Salon de l’Agriculture : "Une fierté de représenter son exploitation et sa famille"

Par Benjamin Jeanjean

Alors que s’ouvre ce week-end le 55ème Salon de l’Agriculture porte de Versailles à Paris, un salon que Sud Radio vous fera vivre dans de nombreuses émissions, les exposants entament aujourd’hui les derniers préparatifs avant le grand rassemblement.

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C‘est (bientôt) parti pour le traditionnel Salon de l’Agriculture annuel, porte de Versailles à Paris. Près de 630 000 visiteurs sont ainsi attendus jusqu’au 4 mars pour parcourir les allées du 55ème Salon et découvrir les nombreux stands de promotion de l’agriculture française. En coulisses, les exposants peaufinent les derniers réglages avant de présenter leurs produits et animaux au grand public et aux personnalités politiques qui ne manqueront pas cet incontournable rendez-vous. Pour Cédric, aux petits soins pour sa vache gasconne venue de Pointis-Inard (Haute-Garonne), le simple fait d’être présent est une fierté. "C'est une fierté de représenter son exploitation. C’est aussi une fierté pour toute la famille. C’était des promesses faites à des personnes malheureusement parties et qui ne pourront pas le voir. Il y a beaucoup d’émotions…", indique-t-il au micro de Sud Radio.

"Les ministres passent, mais les grandes surfaces négocient toujours leurs tarifs"

Venu du Jura, Jean-Baptiste est légèrement plus stressé, alors que ses vaches sont censées participer au concours. "On va les préparer, il faut les tondre, etc. La pression monte jusqu’à la veille du concours, jusqu’à dimanche soir. Rester concentré, les garder propres, vérifier qu’elles mangent bien, qu’elles se traient bien, qu’elles soient en forme...", assure-t-il. Des précautions également prises par Antonin, éleveur en Lorraine, qui craint l’effet du froid actuel sur ses vaches. "On va les laver l’après-midi et à l’eau tiède pour qu’elles aient moins froid et pour éviter tout problème pulmonaire. En revenant, on va tout de suite leur donner beaucoup à manger, ce qui va les réchauffer et leur permettre de sécher plus vite. Un peu plus de paille aussi pour qu’elles aient chaud, ça aide", explique-t-il.

Enfin, dans un contexte très tendu entre les agriculteurs et le gouvernement sur fond de nouvelle carte des zones défavorisées et de disparition de certaines aides pour les zones pastorales, Emmanuel Macron est particulièrement attendu par certains agriculteurs. C’est notamment le cas d'Alain, qui revient de la douche avec son taureau... d’1,5 tonne, et qui a des demandes à formuler au chef de l’État. "La garantie d’un prix de base, en lait comme en viande. On s’aperçoit que les ministres et les présidents passent, mais ce sont toujours les grandes surfaces qui négocient leurs tarifs et font la pluie et le beau temps sur les tarifs agricoles", déplore-t-il.

Un reportage d’Alfred Aurenche

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