C'est une grande question qui agite aussi nos présidentielles. Les robots vont-ils nous piquer notre boulot ? En mai 2016, les deux chercheurs affirmaient dans une publication qu'au contraire les robots allaient créer des emplois qualifiés, qui remplaceraient les anciens métiers manuels et que ce bouleversement de société serait même bénéfique pour nos rémunérations. Hélas, leurs nouveaux travaux publiés en mars semblent contredire complètement ces premières théories. On pouvait lire dans le Figaro que ces créations d'emplois n'arriveraient pas à compenser la suppression des postes d'ouvriers. Alors oui, on aura besoin de gens pour entretenir ces robots, mais parallèlement, on n'aura plus vraiment besoin de main d'œuvre dans de nombreux domaines.
Selon l'étude, un robot pour mille ouvriers entraine la disparition de 6,2 postes. Aujourd'hui les robots arrivent en masse et les usines s'équipent très vite, du coup les ouvriers n'ont pas le temps d'apprendre ces nouveaux métiers. En plus, les spécialistes se contredisent. Une étude de 2013 réalisée par l'université d'Oxford explique que sur 700 métiers aux États-Unis 47 % risquent d'être automatisés. Cette étude fut tout de suite contestée par une université de la Silicon Valley qui annonce une perte de 80 à 90 % des emplois. On peut lire dans l'AFP que l'intelligence artificielle progresse beaucoup plus vite qu'on l'imaginait. Ce n'est pas très joyeux, c'est pour cela que certains réfléchissent à des solutions, comme la fameuse taxe sur les robots proposées par Bill Gates et reprise par Benoit Hamon. On pense aussi au revenu universel, mais toutes ces propositions ne font pas l'unanimité ni chez les économistes, ni chez les politiques, ni au sein de la population. C'est l'un des grands paris de notre civilisation. Comment va-t-on accueillir ce formidable progrès que sont les robots, sans que cela n'occasionne une casse terrible ? Personne n'a la réponse pour l'instant.