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Marseille : les riverains de la rue d'Aubagne face aux assureurs

Par La Rédaction

L'annonce que Groupama renonçait à couvrir une copropriété de la rue d'Aubagne sur les risques d'effondrement a suscité l'émoi, au point que l'assureur a reculé, dans l'attente d'expertises complémentaires. Reportage.

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La mauvaise nouvelle est arrivée dans les boîtes aux lettres du syndic de l’immeuble de Virginie Vallier. Et c’est écrit noir sur blanc : "La copropriété du 66 rue d’Aubagne devra faire l’objet, lors de la prochaine échéance, soit le 1er février 2019, du retrait de la garantie effondrement figurant au contrat."

Groupama explique que, d’après son audit, il y a trop de risques d’effondrement pour cet immeuble, situé en face de ceux qui se sont effondrés.

Cette enseignante y est propriétaire d’un appartement : "C’est d’une grande cruauté, d’une grande violence, d’une grande indécence. J’étais vraiment très, très en colère. J’ai l’impression qu’on est à terre et qu’on continue de nous donner des coups de pied. Un assureur, c’est fait pour nous assurer, pour nous rassurer, et il nous rassure de rien du tout."

Qu’une compagnie d’assurance agisse ainsi, c’est peut-être très choquant, mais c’est malheureusement tout à fait légal, déplore Fatih Bouaoura, le vice-président de la communauté Emmaüs de Marseille, qui soutient les sinistrés : "Tous les syndics, notamment bénévoles, savent très bien qu’à chaque fois qu’il y a eu un sinistre, ont été multipliées par deux ou par trois. Quelques fois, ce sont les assurances qui disent ‘Ah non, vous n’êtes pas assez rentables’. Les assurances sont là pour faire du beurre et pas pour couvrir les gens."

Face à "l’émoi suscité par cette affaire", Groupama fait machine arrière et rétablit la garantie effondrement, dans l’attente d’expertises complémentaires.

Un reportage de Lionel Maillet pour Sud Radio

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