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À Marseille, la violence féminine se développe à grands pas dans les quartiers

Par Benjamin Jeanjean

Prenez la parole sur Sud Radio. Ce matin, Stéphane Burgatt était à Marseille, où un fait divers macabre met en lumière un phénomène de violence féminine de plus en plus répandu.

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Alors qu’une adolescente de 17 ans est décédée à Marseille dans la nuit de dimanche à lundi, poignardée par une autre fille du même âge, le phénomène des bandes de filles prend de plus en plus d’ampleur dans la cité phocéenne. À l’origine de ce fait divers sordide, une simple histoire de défi entre jeunes filles qui a gravement dégénéré. Dans le quartier, la stupeur et l’incompréhension règnent. "Je viens de faire cours à des élèves traumatisés, qui vivent dans le même immeuble que cette jeune fille. La plupart du temps, ce sont des élèves qui traînent en bas de leur immeuble pour tuer l’ennui quand ils ne sont pas à l’école, et qui se racontent des histoires et qui finissent par de tels actes…", déclare Sylvie, une ancienne enseignante de la victime. 

Alors que l’agression a eu lieu dans le périmètre du programme Euroméditerranée, qui a fait d'un secteur populaire un quartier d'affaires, la violence sur place n’a pas de sexe, comme l’assure Michel, sondeur réalisant des enquêtes d’opinion sur le terrain. "Elles répondent mal, pour s’affirmer. Elles fument, elles parlent comme les garçons avec des mauvais mots… J’ai souvent vu des bagarres, elles n’ont pas peur de frapper. Il faut se montrer auprès des garçons donc elles parlent comme eux : n... ta mère, j’m’en bats les c... Les filles sont de plus en plus violentes, oui", explique-t-il.

Ce constat est-il pour autant assimilable à un phénomène de bandes de filles ? Rudy Manaa, membre du syndicat de police Alliance, appelle à la prudence. "Il faut pas croire que les filles sont des laissées pour compte là-dessus. Elles veulent avoir une vraie existence au niveau du quartier, mais on n’est pas encore sur de véritables phénomènes de bande. On interpelle des groupes de jeunes filles qui font des violences en réunion, pas des bandes de filles qui s’agressent entre elles. Mais je pense qu’on va y arriver assez rapidement", prédit-il.

Réécoutez ici l’intégralité du reportage de Stéphane Burgatt à Marseille, diffusé dans le Grand Matin Sud Radio

Retrouvez également l’interview de Philippe Pujol, journaliste (prix Albert Londres) et auteur de plusieurs livres sur la question de la violence, dont "La fabrique du monstre"

 

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