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Marine Le Pen se dit "fâchée avec l’Eglise" et met en garde le pape François

Par Benjamin Jeanjean

Dans un entretien accordé au journal La Croix, la candidate frontiste à la présidentielle est revenue sur son rapport à la religion chrétienne et à la place de l’Église dans la société.

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Marine Le Pen est-elle une fervente croyante ? En ce week-end de Pâques, la candidate du Front national à la présidentielle a accordé une interview au journal La Croix, interview dans laquelle la question de la religion a, sans surprise, été abordée. Si elle se réclame chrétienne, la présidente du FN confesse notamment ne pas être très à l’aise avec certaines déclarations officielles de l’Église. "Je suis extrêmement croyante et j’ai la chance de ne jamais avoir douté. Mais c’est vrai, je suis fâchée avec l’Église dont je pense qu’elle se mêle de tout sauf de ce qui la concerne. J’ai trouvé que dans certaines circonstances personnelles, elle avait manqué de compassion. Cela ne veut pas dire que je n’ai pas de respect pour certains religieux que je rencontre", a-t-elle ainsi déclaré.

Le Pen accueillerait le pape "avec plaisir", mais critique son "ingérence"

Alors que le pape François se distingue depuis plusieurs années par ses appels à l’hospitalité envers les migrants, Marine Le Pen a assuré qu’elle l’inviterait "avec grand plaisir" en cas d’élection. "Et je lui dirai exactement ce que je viens de vous dire. Qu’il en appelle à la charité, à l’accueil de l’autre, de l’étranger ne me choque pas. Mais la charité ne peut être qu’individuelle. Qu’il exige des États qu’ils aillent à l’encontre de l’intérêt des peuples en ne mettant pas des conditions à l’accueil d’une migration importante relève pour moi de la politique et même de l’ingérence, puisqu’il est aussi le chef d’un État", a-t-elle toutefois pointé.

Transformation de la loi Taubira, statu quo sur l’IVG et la peine de mort

Au cours de cet entretien, Marine Le Pen a également évoqué la loi sur le mariage pour tous, qu’elle ne soutient pas. "La loi Taubira, qui pose un problème en matière de filiation, ne peut être conservée en l’état. Je souhaite la transformer en union civile, sorte de pacs amélioré", a-t-elle promis, avant d’aborder le cas de l’avortement et de la peine de mort, deux sujets de société qui tiennent à cœur l’électorat catholique en France. "Sur l’IVG, les propositions que j’avais faites à l’époque (Ndlr : en 2012) ont pu être mal comprises. Partant de là, j’ai décidé de ne toucher à la législation d’aucune manière. De la même façon, la peine de mort touche à des considérations extrêmement intimes, parfois à des convictions religieuses. J’ai donc fait le choix de la perpétuité incompressible. À charge pour les Français, s’ils ne sont pas d’accord, de se saisir de ces sujets", a-t-elle expliqué.

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