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À Lormont (Gironde), les pharmaciens ont déjà commencé à vacciner les patients

Par Benjamin Jeanjean

Reportage Sud Radio. À Lormont, les habitants peuvent désormais se faire vacciner par les pharmaciens. Une expérimentation locale qui satisfait pleinement ces derniers.

vaccin enfants covid
Faut-il vacciner désormais les enfants de 5 à 11 ans ? (François Guillot - AFP)

Le débat a fait rage il y a quelques mois, mais le processus est désormais bien lancé : certains pharmaciens ont aujourd’hui le droit d’administrer des vaccins, au même titre que les médecins. Une expérimentation qui ne concerne pour l’instant que le vaccin contre la grippe dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle Aquitaine (sauf pour les femmes enceintes, les sujets immunodéprimés et ceux qui se font vacciner pour la première fois). À Lormont, en Gironde, Thierry Guillaume a été l’un des premiers à s’inscrire à la formation spécifique et possède aujourd’hui l’agrément de l’Agence Régionale de Santé.

"Que ce soit le pharmacien ou le médecin, pas de souci"

"La pharmacie est le lieu de l’éducation sanitaire et de la prévention. Il faut voir ce que cette expérimentation donnera comme résultats, mais on maîtrise bien les médicaments donc je pense qu’on peut aussi participer à la vaccination de la population", assure-t-il au micro de Sud Radio. Les patients, quant à eux, ne sont visiblement pas opposés à cette nouvelle donne. "Il y a un côté pratique. Quand je vais chercher le vaccin, je me fais vacciner sur place. C’est vite fait", déclare une passante. "Que ce soit le pharmacien ou le médecin qui me vaccine, il n’y a pas de souci. Une fois qu’ils ont le doigté, il n’y a pas de problème", ajoute un autre.

"Il faut que tous les professionnels de santé soient unis"

Alors que moins d’une personne sur deux est vaccinée aujourd’hui, l’heure n’est pas à la polémique et aux querelles entre pharmaciens et médecins selon Pierre Béguerie, président du Conseil Régional de l'Ordre des Pharmaciens de Nouvelle Aquitaine. "L’idée, c’est de compléter la vaccination qui est déjà faite. On n’est pas là pour vacciner à leur place, mais avec eux, dans l’intérêt de la santé publique et des patients. Le but est de faire avancer la problématique des morts qui sont dus à la grippe. Si on le fait chacun de notre côté, on n’y arrivera pas. Il faut que tous les professionnels de santé soient unis pour atteindre ce but, le but étant de vacciner 75% des patients", plaide-t-il.

Un reportage de Christophe Bernard.

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