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"Les plans d'économie sont en train de tuer l'hôpital public"

Par Jérémy Jeantet

Christophe Prudhomme, porte-parole de l'Association des médecins urgentistes, était l'invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio.

Bourdin urgences
"Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

Une maman contrainte de traverser les couloirs de l'hôpital marseillais de La Timone, avec son bébé mort dans les bras, une femme qui décède aux urgences de l'hôpital de Reims après plus de deux heures d'attente... Les événements dramatiques des derniers jours dans les hôpitaux français font monter aux créneaux les syndicats et associations de personnels hospitaliers qui réclament "un moratoire sur les plans d'économie et un moratoire sur les fermetures de lits".

C'est l'appel lancé par Christophe Prudhomme, porte-parole de l'Association des médecins urgentistes, invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio : "Aujourd'hui, les plans d'économie sont en train de tuer l'hôpital et aboutissent à cette déshumanisation et à ces scandales. La ministre nous explique qu'il faut fermer des lits et nous, aux urgences, on passe notre temps à chercher des lits. Il faut qu'Agnès Buzyn se rende compte qu'aujourd'hui, l'hôpital public est en train de s'effondrer."

Pour Christophe Prudhomme, la ministre de la Santé fait la sourde oreille aux difficultés auxquelles est confronté l'hôpital public. "Je compare son attitude, aujourd'hui, à celle de son prédécesseur, qui était au bord de sa piscine en 2003 et ne voyait pas qu'il y avait la canicule et des décès en nombre aux urgences, a-t-il lancé. Aujourd'hui, Mme Buzyn ne voit pas que les urgences, que l'hôpital public est en train de craquer, qu'il n'a pas assez de personnel, qu'il subit des plans d'économie qui l'étranglent."

"Nous avons des propositions qui sont assez simples, a ajouté Christophe Prudhomme. Aujourd’hui, l’État prélève à l’hôpital un impôt, la taxe sur les salaires. C’est 4 milliards d’euros. Le Gouvernement a décidé de les donner aux plus riches en supprimant l’ISF. On aurait préféré qu’on supprime la taxe sur les salaires. Il faut un plan Marshall sur l’hôpital. On a besoin d’emplois. 4 milliards d’euros, si on supprime la taxe sur les salaires et qu’on maintient l’ISF, ça ne bouge pas l’équilibre de l’État. Mais 4 milliards pour l’hôpital, c’est 100 000 emplois."

Écoutez l'interview de Christophe Prudhomme, invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio au micro de Véronique Jacquier

 

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