single.php

Les Gilets Jaunes peuvent-ils faire le ménage dans leurs rangs ?

Par La Rédaction

Après le caillassage d’un fourgon de police à Lyon et les insultes proférés à l’encontre d’Alain Finkielkraut samedi, les Gilets Jaunes sont-ils capables de faire le ménage dans leurs rangs. C’est le débat du jour avec Véronique Jacquier dans "Info vérité" sur Sud Radio le 18 Février. Avec pour invités :
- Raymond Stocco, Gilet Jaune toulousain ;
- Rayan Nezzar, membre de LREM, professeur d’économie ;
- Thierry-Paul Valette, cofondateur des "Gilets Jaunes Citoyens" ;
- Idhir Ghanes, Gilet Jaune de Massy, informaticien.

 Info Vérité est diffusée tous les jours à 7h10 et 9h15 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Thumbnail

Samedi 16 Février, pour l’acte 14, des milliers de Gilets Jaunes ont manifesté sans incident notable un peu partout en France… Mais, chaque semaine, les manifestations sont ponctuées de scènes inquiétantes aussitôt relayées sur les réseaux sociaux… Des policiers pris pour cible, des journalistes tabassés, des institutions comme l’Assemblée Nationale visées, des permanences de députés vandalisées.

La haine prédomine sur la colère

Un cran a été franchi ce samedi avec un académicien insulté. "Au lendemain de l’acte 10, le dimanche 20 janvier, un collectif de Gilets Jaunes a publié une tribune dans le Journal du Dimanche pour dire stop à la violence et dénoncer les agressions de journalistes. On ne peut pas dire qu’ils aient été entendus…", souligne Véronique Jacquier. "Par ailleurs, faire le ménage, ça signifie séparer le bon grain de l’ivraie, mais ce n’est pas évident tant le mouvement est composé de multiples courants : ceux qui ne lâchent pas l’affaire depuis trois mois pour plus de pouvoir d’achat, ceux qui prennent en otage les Gilets Jaunes de la première heure : les casseurs, l’extrême droite, l’extrême gauche…" Sans oublier les leaders sans l’être, Éric Drouet, Maxime Nicolle, Christophe Chalençon, qui rêvent d’en découdre avec Emmanuel Macron. "Ces gens-là ne veulent pas faire le ménage. Ils sont heureux des violences et des humiliations. Ce n’est plus la colère qui prédomine. C’est la haine en groupe et c’est le mépris."

"Il faudrait déjà que l’État fasse son travail, estime pour sa part Raymond Stocco, Gilet Jaune toulousain. Le gouvernement se gargarise de plus de mille arrestation de Gilets Jaunes. Mais vous n'avez jamais entendu parler d’arrestations de Black Blocks ou autres. Cela vise à gangréner le mouvement pour le rendre illisible, inefficace. Cela fait des décennies que les gouvernements successifs utilisent ces artifices. Si on ne laissait pas passer cette faune pour aller faire ce cinéma devant les caméras, le mouvement aurait toute son efficacité. C’est pour casser l’image de ce mouvement qui, à l’origine, est noble."

Un avenir à la Podemos

Certains Gilets Jaunes préconisent d’arrêter les mobilisations le samedi dans les grandes villes et de retourner sur les ronds-points, de retrouver l’esprit fraternel pour parler de politique. "Evidemment, c’est impossible, explique Véronique Jacquier. Un mouvement, s’il ne se structure pas, est forcement la proie de dérives." Certains pensent que les Gilets Jaunes arriveront à devenir un parti politique comme les indignés, qui ont donné naissance au parti Podemos en Espagne. "Les indignés n’avaient pas tout de suite des leaders, mais ils ont vite lancé des assemblées citoyennes et la mayonnaise a pris car le mouvement était homogène politiquement : majoritairement des jeunes, de gauche. En France, malheureusement personne n’a encore la recette pour que la saine colère du début des Gilets Jaunes l’emporte sur la violence et la haine."

Retrouvez "Info Vérité" du lundi au vendredi avec Véronique Jacquier à 7h10 et 9h15 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
Sur quelle fréquence écouter Sud Radio ? Cliquez-ici !

 

L'info en continu
10H
09H
07H
04H
00H
23H
21H
20H
Revenir
au direct

À Suivre
/