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Le blocage de Sciences-Po Paris ne fait pas l'unanimité parmi les étudiants

Par Benjamin Jeanjean

Reportage Sud Radio. La grogne des universités est-elle sur le point de faire tache d’huile ? L’établissement de Sciences-Po Paris a en effet lui aussi été bloqué ce mercredi par une centaine d’étudiants. Mais ce blocage divise les étudiants de la prestigieuse institution...

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"Pourquoi vous êtes à Sciences-Po si vous êtes contre le système ?". "Venez, et confrontez vos arguments plutôt que de crier d’en haut !". La scène a de quoi étonner. Pas franchement réputé pour être à la pointe des revendications sociales et des mouvements sociaux, l’établissement de Science Po Paris a en effet été bloqué par une centaine d’étudiants ce mercredi en marge du mouvement social actuel dans les universités françaises. Un blocage qui ne fait pas l’unanimité et qui a suscité une confrontation entre les étudiants bloqueurs, placés au premier étage, et les autres, opposés au blocus et empêchés d’entrer.

"Il y a plein de gens comme moi qui auraient aimé faire les études que je fais aujourd’hui et qui ne peuvent pas les faire. Jusqu’ici ils ne pouvaient pas les faire à Sciences-Po, et bientôt ils ne pourront le faire dans aucune fac", explique Fabien, étudiant en deuxième année et participant au mouvement, au micro de Sud Radio. Mais l’instauration d’une sélection à l’entrée de l’université n’est pas vue d’un mauvais œil par tous les étudiants, loin de là. "On a choisi la sélection, le diplôme Sciences-Po est aussi garanti par la sélection qu’il y a à l’entrée, une sélection difficile. Plein d’étudiants donneraient beaucoup pour être à leur place, et eux ils bloquent, ils revendiquent la convergence des luttes...", déplore Valentin, inscrit en 1ère année.

Un étudiant de Science Po Paris bloque l'entrée de l'établissement (©Clément Bargain - Sud Radio).jpg

Pour Zelda, étudiante en master 1, c’est la forme du mouvement qui est à revoir. "Ce n’est pas en bloquant l’université qu’on va créer du changement mais en ouvrant l’université et en posant ces problématiques en classe", assure-t-elle. Simon, étudiant en dernière année, dénonce de son côté un enseignement biaisé. "Il y a une vision très concentrée sur les paradigmes dominants, qui vont nous expliquer pourquoi il faut libéraliser et privatiser, pourquoi c’est ça qui nous rapproche de l’optimum social, etc.", critique-t-il.

Un reportage de Clément Bargain

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