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La pénurie de beurre, résultat de décennies d'injonctions hygiénistes idiotes

La pénurie de beurre que connaît actuellement la France s'explique par la diabolisation du beurre, depuis 40 ans, au plus grand bénéfice de l'agro-industrie.

 

Le prix des viennoiseries risque d’augmenter parce que nous connaissons une pénurie de beurre. Ce qui est une incompréhension pour beaucoup, car on s'imagine que la France, grande puissance agricole, devrait quand même pouvoir produire du beurre en quantité suffisante !

Pour comprendre, il faut remonter aux causes et elles viennent de loin. Ça fait 40 ans qu’on diabolise le beurre, en disant qu’il cause du cholestérol, pour le plus grand bénéfice de l’agro-industrie qui a pu vendre sa margarine et ses graisses végétales…

Parallèlement, l’agriculture française a suivi les recommandations de la FNSEA et de l’INRA. Première aberration, on a décidé qu’il y aurait, pour l’élevage bovin, des races à viande d’un côté et des races laitières de l’autre. Il y a donc des vaches, en France, dont on ne récolte pas le lait.

Côtés laitières, on a décrété qu’il fallait privilégier la quantité sur la qualité et on a poussé les éleveurs à abandonner les races françaises pour faire de la Prim'Holstein, cette vache noire et blanche, surnommée pisseuse de lait, qui produit un liquide sans goût, sans matière grasse.

C’est d’autant plus idiot que les éleveurs sont payés à la valeur protéinique du lait, donc à la matière grasse, et ils y perdent.

Or, on s’aperçoit maintenant que les graisses animales seraient plutôt meilleures que les graisses végétales dont abuse l’agro-industrie, et la demande augmente à nouveau. Nos paysans qui produisent un lait maigre ne peuvent plus fournir. Pire, avec la baisse des prix du lait, beaucoup ont abandonné l’activité parce qu’il ne pouvait plus survivre.

Solutions : retourner à des races de vache adaptées à leur environnement, en arrêtant les injonctions hygiénistes idiotes pour retrouver une alimentation équilibrée, saine, avec un peu de gras, mais du bon, en préservant une agriculture paysanne qui choisit la qualité plutôt que la quantité.

En attendant, il faut accepter de payer un peu plus cher son croissant...

Écoutez l'édito de Natacha Polony dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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