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La maison d’arrêt de Villepinte refuse d’accueillir de nouveaux détenus

Par Benjamin Rieth avec AFP

Pour faire face à la surpopulation dans l’établissement pénitencier, la directrice de la maison d’arrêt de Villepinte, en Seine-Saint-Denis, a prévenu la justice qu’elle ne pouvait plus accueillir de nouveaux détenus.

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La maison d’arrêt de Villepinte affiche plus que complet. Avec un taux d’occupation record de 201 %, la directrice de la maison d’arrêt a prévenu la justice que l’établissement ne peut plus accueillir de nouveaux détenus. Dans un courriel adressé mardi aux présidents et procureur des tribunaux de grande instance de Bobigny et Paris, elle écrit qu’avec 1 132 détenus, la maison d'arrêt "n'est plus en capacité physiquement d'accueillir des détenus"

"La directrice a sollicité la justice pour qu'on trouve des solutions, comme des libérations conditionnelles ou des aménagements de peine", comme les bracelets électroniques, précise une source judiciaire. Il s'agit "d'accélérer le processus judiciaire pour ceux qui le méritent et évidemment pas d'ouvrir grand les portes de Villepinte", a ajouté cette même source, précisant que depuis mardi, le TGI de Bobigny "n'envoie plus personne à Villepinte"

Les magistrats face à un dilemme

Cette demande intervient alors que la population carcérale a atteint un nouveau record au mois de mars en France. 69 430 personnes étaient incarcérées, selon le ministère de la Justice alors qu'il n'existe que 58 664 places.

Selon un syndicat, la situation est explosive dans la maison d’arrêt. Certains détenus "dorment par terre", d’autres sont logés dans le quartier des mineurs, les personnels sont "à bout" et les incidents se multiplient. À cause de la surpopulation, l'accès aux soins, au travail et au sport est également devenu compliqué. "Ce ne sont pas des conditions d'accueil dignes. Comment voulez-vous qu'ils nous respectent?", a déploré Philippe Kuhn, délégué régional du syndicat de surveillants SPS

Avec cette décision de la directrice de la maison d’arrêt, les magistrats sont face à un dilemme : ils ne veulent pas aggraver la situation déjà critique à la maison d'arrêt mais excluent pour autant d'"abaisser la réponse pénale".

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