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Israël Nisand : "Nous n'éduquons pas nos enfants à la sexualité malgré la loi qui le prévoit"

Par La Rédaction

Israël Nisand (Président du Collège national des gynécologues et obstétriciens français) était ce vendredi l'invité de Véronique Jacquier dans le Grand Journal de 18h.

Israël Nisand : "Nous n'éduquons pas nos enfants à la sexualité malgré la loi qui le prévoit"

Des médecins lancent un appel solennel aux pouvoirs publics pour protéger les enfants et les adolescents des dangers que représente la pornographie. Un cri d'alarme à l'initiative du Collège national des gynécologues et obstétriciens français. Invité de Véronique Jacquier ce vendredi dans le Grand Journal de 18h, son président Israël Nisand a expliqué les raisons de cet appel.

"Le CSA pourrait très bien contrôlé que la loi soit respectée par les fournisseurs d'accès"

L'intéressé a ainsi fait part des inquiétudes de la profession au micro de Sud radio. "Nous sentons tous que le fait que les enfants et adolescents aient un accès sans limite, provoquant parfois des addictions, à des images d'une violence extrême modifie les rapports homme-femmes et entraîne des choses qui sont mauvaises pour les femmes", a-t-il d'abord déploré. "Nous sommes tous un peu surpris de voir que la société s'étonne de l'augmentation des violences envers les femmes sans s'adresser à l'une des racines de ces violences. Nous n'éduquons pas nos enfants, nous ne les instruisons pas à la sexualité malgré la loi qui le prévoit. En revanche, nous les laissons consommer librement et souvent sans qu'ils le veuillent de manière très effractive, une pornographie violente", a-t-il ajouté. "Nous demandons que la loi de la France sur la protection des mineurs soit respectée. Si vous essayez de délivrer de telles images dans la rue auprès des enfants et des adolescents, vous êtes arrêtés immédiatement donc comment se fait-il que ce soit possible sur le net ? Qu'est-ce que c'est que cette liberté ? À la question de savoir si ces images nuisent à nos enfants et aux femmes, la réponse est oui !",a -t-il encore insisté.

"Il y a des fournisseurs d'accès sur le territoire français qui sont censés obéir aux lois de la France et qui d'ailleurs ont une autorisation de diffuser. Cette autorisation ne peut pas se faire si on ne respecte pas les lois. Nous faisons remarquer que l'on a pu faire des choses contre la pédo-pornographie, contre les sites jihadistes, et que désormais, on a des solutions. Des solutions qui pourraient très bien être préventives", a-t-il par ailleurs poursuivi. "Le CSA pourrait très bien contrôlé que la loi sur la protection des mineurs soit respectée par les fournisseurs d'accès. S'ils ne la respectent pas, condamnons les soit à des amendes extrêmement sévères, surtout en cas de récidive", a-t-il proposé.

>> Retrouvez l'intégralité de l'interview, disponible en podcast

 

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