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Isolés dans les conditions de Mars : "On s'est lavés deux fois en trois semaines"

Par Benjamin Jeanjean

Étudiant en 2ème année à l'ISAE SupAero (Institut Supérieur de l'Aéronautique et de l'Espace) de Toulouse, Gabriel Payen revient d’un séjour dans le désert de l’Utah dans des conditions similaires à celles de la planète Mars. Il revient sur son expérience au micro de Sud Radio.

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Planète la plus accessible depuis la Terre d’un point de vie des conditions de vie et de la distance, Mars fait l’objet d’un intérêt de plus en plus prononcé depuis plusieurs années, dans un contexte de progrès exponentiels de la technologie et de détérioration des conditions de vie sur Terre. Le 17 février dernier, sept jeunes Toulousains, futurs diplômés de l'ISAE SupAero (Institut Supérieur de l'Aéronautique et de l'Espace) de Toulouse, ont vécu en vase clos pendant trois semaines à l'intérieur de la station de recherche martienne (Mars Desert Research Station) située dans le désert de l’Utah, aux États-Unis. Trois semaines en immersion pour simuler un séjour sur la planète rouge et faire avancer la recherche.

"On a été sélectionné il y a un an. Au sein de notre école, il y a un club, le club Mars, et tous les ans un équipage de notre école est envoyé là-bas. On a des accords avec l’association qui tient cette station, et les deuxièmes années qui sont déjà partis nous sélectionnent en interne", raconte l’un des étudiants sélectionnés, Gabriel Payen, au micro du Grand Matin Sud Radio.

"Ça peut arriver à l’un d’entre nous"

"Cette station a été construite il y a quinze ans pour recréer les conditions de vie sur Mars. On essaye vraiment de reproduire un maximum de contraintes. Pour ne pas utiliser beaucoup d’eau, nous nous sommes lavés deux fois en trois semaines. Pareil pour la vaisselle et la nourriture, qui est lyophilisée et rationnée. Au niveau des communications, on a très peu de réseau Internet, juste ce qu’il faut pour envoyer quelques mails de support et à nos proches. Dès qu’on veut faire une sortie dans le désert pour explorer ou tester nos expériences, on doit se vêtir d’une combinaison avec casque pour reproduire les conditions d’une sortie en milieu hostile", ajoute-t-il.

Quant à savoir si l’homme posera bientôt le pied sur Mars, Gabriel Payen en a persuadé, même s’il se montre réaliste sur la probabilité de le faire lui-même. "C’est un sujet en vogue en ce moment, notamment avec le gros coup d’accélérateur mis par Elon Musk ces dernières années. Nous sommes certains qu’on verra un vrai voyage sur Mars, reste à savoir si ce sera avec nous. L’une des membres de notre équipage est extrêmement motivée pour devenir astronaute, ce qui est très compliqué. On a aussi le modèle de Thomas Pesquet, qui vient de notre école et qui était dans l’ISS, mais c’est un parcours difficile et on ne se fait pas trop d’illusions même si ça peut quand même arriver à l’un d’entre nous", déclare-t-il.

Réécoutez en podcast l’interview de Gabriel Payen dans le Grand Matin Sud Radio

 

 

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