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Inégalités salariales hommes-femmes : "Taxer les entreprises ? Il faut être sérieux..."

Par Benjamin Jeanjean

Alors que le gouvernement a annoncé son intention de s’attaquer financièrement aux entreprises qui ne joueraient pas assez le jeu de l’égalité salariale entre hommes et femmes, Jean-Eudes Dumesnil (CPME), n’est pas d’accord et le fait savoir.

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Une cinquantaine de mesures pour favoriser l’égalité entre hommes et femmes. Voilà ce qui est ressorti du comité interministériel tenu à Matignon ce jeudi, sous la houlette du Premier ministre Édouard Philippe et de la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa. Le gouvernement a également annoncé son intention de s'attaquer aux entreprises qui ne joueraient pas le jeu de l'égalité salariale. Ainsi, à partir de 2022, les entreprises de plus de 50 salariés qui afficheraient des écarts de salaire "injustifiés" pourraient être pénalisées financièrement, jusqu'à 1% de leur masse salariale.

Pour Jean-Eudes Dumesnil, secrétaire général de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), une telle mesure est un non-sens total. "Une taxe sur la masse salariale de l’entreprise ? N’oubliez pas qu'on a déjà des pénalités sur les seniors. Si demain on en a sur l’égalité professionnelle, où est-ce que ça va s’arrêter ? Il y a un moment où il faut quand même être sérieux ! Ce n’est pas uniquement en taxant les entreprises qu’on va résoudre le problème, sinon ça se saurait ! Fixons des priorités, regardons comment faire évoluer les mentalités, allons vers l’incitation et faisons déjà respecter la loi. De grâce, arrêtons de se dire qu’on va sanctionner en mettant des pénalités et que ça résoudra les problèmes. Ça ne fera rien du tout, sinon causer des problèmes aux entreprises concernées", assure-t-il.

Propos recueillis par Steven Gouaillier

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