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Harmonisation des congés parentaux : le refus de Macron agace les familles

Par Benjamin Jeanjean

Reportage Sud Radio. Alors qu’un projet de loi européenne est actuellement en discussion à Bruxelles pour harmoniser les congés parentaux, Emmanuel Macron a fait part de sérieuses réserves. Au grand désespoir de certaines familles françaises...

Les congés parentaux bientôt harmonisés dans toute l'Union européenne ? (©Fred Dufour - AFP)

Quatre mois de congés indemnisés à 50% du salaire journalier. Telle est la proposition phare d’un projet de loi actuellement discuté à Bruxelles pour harmoniser les congés parentaux dans l’Union européenne. Problème, Emmanuel Macron n'y est pas vraiment favorable en raison du coût de la mesure. "C'est une belle idée qui peut coûter très cher et finir par être insoutenable", a-t-il ainsi déclaré devant le Parlement européen le 17 avril dernier. Pourtant, les Français semblent, eux, être favorables à une telle mesure.

Maman de deux enfants âgés de 7 et 2 ans, Claire s’est ainsi retrouvée obligée d’allonger son congé maternité et de prendre un congé parental de plusieurs mois fin 2015, faute de place en crèche. Un sacrifice financier qu’elle n’est pas prête d’oublier. "Ça a été très compliqué car je me suis retrouvée avec à peine 400 euros par mois. J’ai un mari en profession libérale, donc bien évidemment, non seulement il n’avait pas de congé parental, mais il a même fallu qu’il mette les bouchées doubles pour essayer de compenser un peu le manque à gagner…", se souvient-t-elle au micro de Sud Radio. "On n’est pas partis en vacances, il a fallu que je prenne la marque de couches la moins chère sans me poser de questions et ce n’était pas forcément celle que j’aurais choisi pour mon enfant… Tout ce qui était superflu, ce n’était pas possible", ajoute-t-elle.

Président de la fédération Familles de France, Patrick Chrétien aurait bien voulu, lui aussi, qu’Emmanuel Macron soutienne ce projet. Selon lui, c’est une question de décence vis-à-vis des jeunes mères. "Je pense que 400 euros, c’est trop faible. Il faudrait envisager d’approcher au moins le Smic. Il faut que la mère continue d’avoir des revenus corrects et ne voit pas son niveau de vie diminuer pendant cette période de la vie", plaide-t-il.

Un reportage de Juliette de Noyelle

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