single.php

Frédéric Lagache : "Il faut alléger la procédure pénale et supprimer les lois Dati, voire les lois Taubira"

Par Mathieu D'Hondt

Frédéric Lagache (Secrétaire général adjoint du syndicat Alliance police) était ce mercredi l'invité de Véronique Jacquier dans le Grand Journal de 18h.

Thumbnail

C'est demain jeudi que le "Premier flic de France", Gérard Collomb, lèvera le voile sur le lancement de la nouvelle police de sécurité au quotidien, l'une des promesses phares de campagne d'Emmanuel Macron. Est-ce une véritable réforme de la sécurité publique ou un simple recyclage de mesures déjà appliquées ? Pour Frédéric Lagache (Secrétaire général adjoint du syndicat Alliance police), cette nouvelle force de sécurité ne pourra être efficace qu'à la condition d'être accompagnée de moyens facilitant le travail des fonctionnaires.

"Pour avoir des policiers motivés, il faut qu'ils soient dégagés de toutes missions annexes"

Invité de Véronique Jacquier dans le Grand Journal de 18h, l'intéressé veut bien croire en la bonne volonté du ministre de l'Intérieur, mais réclame pour ça du concret. Déjà, il faut savoir pourquoi on crée cette nouvelle réforme de la police ? À mon sens, si j'en ai bien compris le fondement, c'est pour assurer au mieux la tranquillité publique pour nos concitoyens. En clair, c'est diminuer au maximum la délinquance et écarter ceux qui créent des problèmes dans les quartiers", rappelle-t-il dans un premier temps. "Pour ça, il faut avoir des policiers motivés mais pour avoir des policiers motivés, il faut que nos collègues soient dégagés de toutes les missions annexes, c'est-à-dire les transferts de détenus, les gardes d'hôpitaux, toutes ces tâches qui ne sont pas des tâches de policiers", affirme-t-il ensuite. "Deuxièmement, pour que ce concept fonctionne et que l'on diminue la délinquance afin que la population se sente bien dans ces quartiers, il faut une police et une justice qui travaillent dans le même sens", ajoute-t-il, militant pour "des réformes efficaces". C'est pourquoi il souhaite donc "alléger la procédure pénale pour que le temps d'enquête du policier ne se passe plus derrière une machine, mais directement sur la voie publique pour aller chercher le délinquant".

"Pour être encore plus efficace, il faut supprimer les lois Dati, voire les lois Taubira qui transforment les peines en aménagement et qui font que la victime retrouve, dès le lendemain, son agresseur en bas de sa rue", poursuit-il par ailleurs. "Si Gérard Collomb nous dit qu'il est capable de mettre tout ça en place demain, alors on va applaudir", conclut-il, non sans une certaine ironie.

 

>> Retrouvez l'intégralité de l'interview de Dominique Estrosi Sassone, invitée du Grand Journal de 18h

 

L'info en continu
22H
21H
19H
18H
17H
16H
15H
14H
13H
12H
Revenir
au direct

À Suivre
/