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Francette Popineau : "40% des communes ont opté pour un retour à la semaine de 4 jours"

Par La Rédaction

Francette Popineau (Secrétaire générale du SNUIPP) était ce vendredi l'invité de Véronique Jacquier dans le Grand journal de 18h.

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Ça n'aura échappé à personne et surtout pas aux élèves français, ce vendredi marque le début des vacances de la Toussaint, première période de congés de l'année scolaire. L'occasion d'établir un premier bilan de la rentrée après plus d'un mois de cours, et notamment sur les deux nouveautés qui ont agité le petit monde de l'éducation nationale en septembre, à savoir les 12 élèves par classe et la réinstauration de la semaine de 4 jours à la carte. On en parle avec Francette Popineau, secrétaire générale du SNUIPP (Syndicat d’enseignants de maternelles et de primaires).

Concernant la mise en place de ces classes de 12 élèves, qui concerne tout de même 56 000 enfants répartis dans les différentes ZEP (Zone d'éducation prioritaire) du pays, notre invitée nous donne d'abord un chiffre, tout en pointant les difficultés logistiques : "Nous savons que nous avons à peu près 70% des classes de CP de REP + qui sont aujourd'hui dédoublées, sous des formes diverses. Nous avons des dédoublements réels, c'est-à-dire des enfants qui sont par 12 dans la classe (...). Nous avons aussi des classes qui fonctionnent avec deux maîtres. Donc il y a des fonctionnement un peu différents, selon les structures et la possibilité des locaux.", indique-t-elle. "Cette difficulté autour des locaux fait que nous voyons que le ministre (Jean-Marie Blanquer ndlr) recule un petit peu sur l'idée de dédoubler l'année prochaine les CE1 de REP+, parce qu'il faudrait effectivement encore plus de classes et de locaux, donc ça pose un petit problème", ajoute-elle. "Le CE1 attendra, le ministère a l'air de se tourner vers le dédoublement des CP en REP cette fois, non plus en REP+, et il abandonnera l'idée de dédoubler les CE1 en REP+. Tout ça avec du conditionnel mais c'est effectivement ce que l'on voit et c'est ce qu'on lit de la politique budgétaire à venir, qui ne permettra pas de toute façon le dédoublement de toutes les classes parce que ça a un double coût, en enseignants et en locaux", poursuit-elle.

Quid des effectifs ? A-t-on trouvé assez de professeurs ? "On a trouvé des enseignants partout, avec des formules qui peuvent être différentes. On les a trouvés parce que l'on a beaucoup utilisé le dispositif « plus de maîtres que de classes »", nous répond-elle. Quant à la réinstauration de la semaine de 4 jours à la carte, Mme Pepineau nous assure que "plus de 40% des communes ont opté pour un retour à cette semaine de 4 jours", ce qui signifie, selon elle, que "cette réforme a été, le plus souvent, assez mal pensée, parce qu'elle a été construite à partir des contraintes des municipalités". 

>> Retrouvez l'intégralité du podcast de l'interview :

 

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