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Finances, santé… Les usagers de la SNCF font déjà les comptes suite à la grève

Par Benjamin Jeanjean

Reportage Sud Radio. Alors que le mouvement de grève à la SNCF pourrait prendre un tournant décisif ce mardi soir, les usagers ne cachent pas leurs difficultés à faire face à cette grève qui dure depuis plusieurs semaines.

De nombreux usagers ont vu leur quotidien perturbé par la grève à la SNCF (©KENZO TRIBOUILLARD - AFP)
Grève ou droit retrait ? La question est posée à la SNCF...

Stop ou encore ? Alors que les syndicats de cheminots réunis en intersyndicale doivent décider ce mardi soir de la suite à donner au mouvement de grève qui touche la SNCF depuis deux mois, les millions d’usagers impactés tirent déjà un premier bilan de ces perturbations débutées le 22 mars dernier et prévues, au minimum, jusqu’au 28 juin. Des perturbations que beaucoup payent au prix fort, comme Daniel, qui habite en Normandie et qui regrette l’absence de trains pour Paris les jours de grève.

"J’étais obligé de prendre ma voiture, ça me fait 30 euros de péage aller-retour, plus l’essence… Et je ne peux pas réclamer à la SNCF le fait d’avoir pris ma voiture", déplore-t-il au micro de Sud Radio. Informaticien de son état, Alban, lui, ne dispose pas de voiture et a dû faire des sacrifices financiers pour continuer à travailler. "J’ai eu un impact financier direct puisque j’ai dû prendre un taxi de Grenoble à Lyon, qui m’a coûté 200 euros, parce que le TER a été annulé au dernier moment", affirme-t-il.

Pour Florence, les conséquences de cette grève ne sont pas que financières, elle qui connaît actuellement quelques problèmes de santé. "J’ai une grosse rhino, rien de très grave mais je pense que c’est dû à la fatigue accumulée par rapport aux transports… On ne sait jamais à quelle heure le train va passer, va arriver le matin, le soir, etc. Au bout d’un moment, c’est très compliqué", soupire-t-elle. Et si la SNCF a promis de rembourser 50% des abonnements suite à cet épisode de grève, ce geste n’est clairement pas suffisant selon elle. "Ah non, ça c’est sûr ! Même 75 euros, ça ne suffira pas à rembourser les pertes d’heures et le service qu’on n’a pas, même sans les grèves. C’est bien, mais ce n’est pas suffisant !", clame-t-elle.

Un reportage d’Alfred Aurenche

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