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Fin de la trêve hivernale : Marie, 71 ans, obligée de dormir dans sa voiture

Par La Rédaction

Marie, 71 ans, obligée de dormir dans sa voiture après avoir été expulsée de son logement, était "L’invitée de l’actu" dans la matinale de Sud Radio du 2 avril 2019, animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger. 

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"J'ai une bonne retraite, 1.380 euros, mais c'est trop juste pour louer dans le privé, je ne peux même pas louer une chambre"

La trêve hivernale a pris fin le 31 mars dernier et les expulsions de locataires ont repris. Marie, 71 ans, est obligée de dormir dans sa voiture, après avoir été expulsée de son logement à Puteaux. "Je suis restée vingt ans dans cet appartement. Ça fait trente ans que j'habite à Puteaux, à payer ma taxe d'habitation et mes impôts comme tout le monde."

Son loyer était d'environ 500 euros par mois, qu'elle a toujours réglé. "J'ai été expulsée car mon propriétaire à souhaité vendre son bien pour partir vivre dans un pays où il ne paye pas d'impôt, au Portugal. Je suis trop pauvre pour l'acheter et pour vivre dans le privé. J'ai quand même une bonne retraite, 1.380 euros, mais c'est trop juste pour louer dans le privé, je ne peux même pas louer une chambre. Je veux rester à Puteaux, je ne veux pas qu'on me force à partir."

Marie a fait une demande de logement HLM à la mairie de Puteaux. "On m'a dit d'attendre, mais ça fait deux mois que j'attends ! Pour moi qui dors dans ma voiture, les heures sont très longues".

Marie continue à travailler pour boucler ses fins de mois et espérer avoir un logement : "C'est ce qui me donne la force de vivre. Je travaille chez un Monsieur de 95 ans et une dame de 84 ans qui ne sortent plus de chez eux, je fais les courses, le ménage. Je me sens utile, je sais qu'il y a des gens qui m'attendent, le matin quand je me lève".

"Beaucoup de gens me proposent une cagnotte, mais je ne veux pas d'argent !"

Marie a fait une demande de logement social l'année dernière. Elle a reçu un courrier, le 18 juin 2018, lui demandant de transmettre son dossier avant le 19 juin : "Personne ne peut le faire ! C'est le seul logement qu'on m'a proposé. Madame le maire ne veut pas de moi : je lui demande solennellement pourquoi. On me dit qu'il n'y a pas de place mais je sais que, depuis au moins six mois, il y a eu des attributions de logements sociaux. Il y a des appartements vides, je le sais".

Son loyer était de 500 euros par mois, mais si Marie devait retourner dans le privé, ce serait beaucoup plus cher. C'est pour ça que Marie demande un logement social du même ordre : "Je suis solvable, je suis honnête, j'ai toujours travaillé et payé mes impôts. J'ai voté pour Monsieur Macron, car il a dit qu'il n'y aurait plus personne, fin 2017, qui dormirait dehors. En 2018, je n'imaginais pas que je recevrais, le 24 septembre, un coup de téléphone m'annonçant que je serais expulsée.

Beaucoup de gens me proposent un cagnotte, mais je ne veux pas d'argent ! Je veux juste qu'on signe la pétition en ligne pour les femmes qui n'ont pas de domicile, pour toutes les femmes qui sont dans la rue. Ne restez pas immobiles chez vous à manger votre soupe chaude le soir, à boire votre café chaud !".

 

Réponse de Joëlle Ceccaldi-Raynaud : "je voudrais rétablir la vérité sur la situation de Marie", expulsée de son logement

 

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