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Faut il rapatrier les enfants de djihadistes ? 

Douze orphelins de familles djihadistes rapatriés en France hier. Leur sort divise. D’où notre question sur le compte twitter de Sud Radio: fallait il les rapatrier ? Aidez nous à nous faire une opinion Véronique Jacquier ?

Il faut faire une distinction. Ceux ne sont pas des adolescents. De potentiels petits lions du Califat. Ce sont des enfants mineurs âgés de 1 an à 12 ans. Ils sont orphelins de père et de mère ou considéré comme isolés. Ils vivaient dans des camps du nord est de la Syrie sous protection kurde. Ils sont dénutris et vulnérables. Depuis leur arrivée en France ils sont prix en charge par l’aide sociale à l’enfance. Bilan physique et psychologique dans un hôpital avant un placement dans une famille d’accueil. Un juge statue sur leur sort lors d’une audience.

Les grands parents peuvent prétendre à la garde des enfants. Ils les voient parfois pour la première fois.

D’autres enfants de djihadistes doivent arriver en France aujourd’hui. Notre pays pourrait il ne pas les recevoir ?

Non. Les grands parents de deux enfants d’une mère djihadiste qui se trouvent en Syrie ont saisi la Cour Européenne des Droits de l’homme. Ils demandent depuis un mois la condamnation de la France car elle refuse de rapatrier leurs petits enfants. Motif : en les laissant sur place, avec leur mère, notre pays les expose à des traitements inhumains et dégradants. Pour l’instant la France rapatrie les enfants au cas par cas sur des critères de détresse humanitaire. Mais sur un autre plan : sont-ils des victimes de guerre ? Ou faut-il les considérer comme des enfants de terroristes ?

Les deux ! Mais plus que leur rapatriement c’est leur suivi qui pose question. Comment s’occuper d’enfants qui ont connu les bombardements, les privations, parfois la séparation brutale avec leur mère alors qu’ils n’étaient pas encore sevrés ? Pour l’aide sociale à l’enfance c’est le saut dans l’inconnu. Ils ont été poly-traumatisés.

Peuvent-ils grandir sereinement ? En mars dernier le gouvernement a annoncé le chiffre de 500 enfants vivant en Syrie et en Irak. 350 seraient partis de France avec leurs parents. 150 seraient nés sur place. Beaucoup seraient morts…Depuis 2015, une centaine sont rentrés en France. Notre pays n’a pas d’autre choix que de les accueillir. Le plus dur est de les faire grandir sans qu’ils ne deviennent des bombes à retardement.

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