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Faut-il privatiser certains services publics ?

Par La Rédaction

Ne faut-il pas privatiser certains services publics ? C’est le débat du jour avec Véronique Jacquier dans "Info vérité" sur Sud Radio le 9 mai 2019. Avec pour invités :
- Natacha Pommet, membre du bureau de la fédération CGT des services publics ;
- Jean-Marc Daniel, professeur à l'ESCP Europe, économiste (libéral) ;
- Luc Farré, secrétaire général de l'Unsa pour la fonction publique ;
- Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU.
"Info Vérité" est diffusée tous les jours à 7h10 et 9h15 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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Neuf syndicats dénoncent le projet de réforme de la fonction publique à l’occasion d’une rare grève unitaire. Mais ne faut-il pas privatiser certains pans de la fonction publique, certains services publics ?

900 millions d'euros d'économies dans les régions

"La question ne se pose pas pour nos forces de l’ordre et nos enseignants, souligne  Véronique Jacquier. Mais dans l’Éducation nationale, au XXIe siècle, n’est-il pas plus judicieux d’avoir recours à des coaches du privé pour conseiller les enfants dans leur orientation, plutôt que de recourir à un fonctionnaire conseiller d’orientation qui ne fait pas ses 35 heures par semaine tant il n’est pas sollicité, comme le soulignait récemment  un rapport de l’Inspection générale des Finances ?".

Même chose à l’hôpital : pas question de toucher au personnel soignant, mais quid des laborantins qui font les analyses ? "Pourquoi ne pas externaliser le service, s’interroge  Véronique Jacquier. Quelle différence entre un laboratoire au sein de l’hôpital et un privé ? Aucune, et le patient n’aura pas ses résultats plus rapidement pour autant". Enfin, dans les mairies, les municipalités ont-elles besoin de jardiniers fonctionnaires ? "Elles peuvent faire appel à des entreprises privées, juge  Véronique Jacquier. Même chose pour les cantines scolaires, le nettoyage des écoles". Au niveau des régions, cela représenterait 900 millions d'euros d’économies d’ici 2022. À titre de comparaison, la France emploie 5,3 millions de fonctionnaires, soit 600.000 de plus que l’Allemagne qui compte 16 millions d’habitants de plus que l’Hexagone.

Privatiser pour moderniser

Par ailleurs, garder l’audiovisuel public a-t-il encore un intérêt ? "Je ne vois pas à quoi cela cela sert au XXIe siècle, pense Véronique Jacquier. Et cela économiserait 910 millions d’euros. Bien sûr, pas question de privatiser la SNCF, ou vous en arrivez à l’exemple britannique. Mais le projet de réforme de la fonction publique, en France, est un bon compromis ; il permet l’externalisation de certaines activités". Ce projet favorise le recours aux contractuels pour des missions, ce qui fait bondir les syndicats, pour répondre à de nouveaux besoins au sein même de la fonction publique.  "Elle a besoin d’informaticiens, de gestionnaires de plates-formes numériques. Ces gens-là ne se recrutent pas sur concours. La modernisation passe par la privatisation."

Pour Natacha Pommet, membre du bureau de la fédération CGT des services publics, "la finalité des services publics est d’être au service de l’intérêt général. Le service privé, lui, doit rapporter de l’argent aux entreprises. C’est une question de coût. Petit à petit, il faudra que cela rapporte, et cela coûtera plus cher à l’usager et à la collectivité. Veut-on que ce coût soit maîtrisé dans les dépenses publiques ?". En ce jour de manifestation, Natacha Pommet recense "plus de 150 manifestations partout en France. Vu l’ampleur de la réforme, nous partons sur une très forte mobilisation dans les services. Toutes les organisations syndicales de la fonction publique sont vent debout contre ce projet".

Retrouvez "Info Vérité" du lundi au vendredi avec Véronique Jacquier à 7h10 et 9h15 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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