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Deux chômeurs attaquent Pôle emploi pour des formations "bidons"

Par Jérémy Jeantet

Deux demandeurs d'emploi vont déposer un recours contre Pôle emploi pour des formations, qu'ils jugent "bidons", financées par l'organisme.

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Invité du Grand Matin Sud Radio, Denis Gravouil, négociateur assurance-chômage de la CGT revient sur le recours, déposé par deux demandeurs d'emploi, contre Pôle Emploi, pour une formation en restauration jugée "bidon".

"On leur a promis un stage qui aurait dû se faire dans le service public, à l’AFPA, et qui s’est finalement fait dans un centre de formation qui s’est quasiment monté de toutes pièces dans le cadre du plan 500 000 (formations, mis en place l'an dernier, sous la précédente majorité, NDLR). On leur a promis une formation en restauration qui s’est avérée déplorable, a expliqué Denis Gravouil. Les locaux étaient insalubres, les formateurs n’arrêtaient pas de changer parce qu’ils s’en allaient tellement ce n’était pas préparé. Finalement, ils n’ont rien appris du métier. En plus, quand ils ont alerté sur le fait que les conditions étaient déplorables, on les a sanctionnés. Le centre de formation les a menacés. On a appelé Pôle Emploi en leur disant ‘C’est vous qui avez organisé le stage, qui êtes financeur et vous ne faîtes rien’ et Pôle Emploi n’a rien fait pour éteindre l’incendie, a refusé de sévir contre le centre et a, au contraire, appuyé les sanctions contre les chômeurs. Pour nous, c’est inacceptable."

De manière générale, s'il ne rejette pas complètement le principe de ce plan 500 000 formations, Denis Gravouil émet des réserves sur sa mise en œuvre : "C’était une bonne idée, mais ça a été fait tellement à la va-vite. La formation est un métier, ça ne se monte pas n’importe comment, sinon, c’est la porte ouverte à toutes les escroqueries. Il y avait déjà eu des scandales dans la formation professionnelle. Un décret qualité a été instauré et rien n’a été respecté de ce décret qualité dans ces formations. C’est Pôle Emploi qui finance via les crédits alloués par l’État. Clairement, c’est de l’argent public. Ça mérite un contrôle particulier et ça mérite que les promesses soient tenues pour les chômeurs concernés. Je ne sais pas si c’est un échec. Toutes les formations ne sont pas bidons. Mais 500 000, c’était impossible de le faire. Si la moitié des formations seulement ont vraiment été qualifiantes, on a un vrai problème."

Écoutez l'interview de Denis Gravouil, négociateur assurance-chômage de la CGT, invité du Grand Matin Sud Radio

 

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