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Alpes-Maritimes : trois louveteaux abattus, les associations interpellent Hulot

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

La préfecture des Alpes-Maritimes a indiqué que trois louveteaux avaient été tués dans la nuit de mercredi à jeudi. Les associations de protection de la vie sauvage dénoncent "un massacre" et interpellent Nicolas Hulot.

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Un loup a été identifié en Charente pour la première fois depuis près d’un siècle.

Les tensions dues aux loups reprennent de plus belle cet été. Dans le sud-ouest, où des centaines de brebis ont été attaquées, mais également dans les Alpes-Maritimes, où la préfecture a confirmé, ce vendredi, que trois louveteaux avaient été tués dans la nuit de mercredi à jeudi sur la commune de Cipières.

"Trois jeunes loups ont été prélevés à proximité d'un troupeau de moutons qui avait déjà subi de nombreuses attaques", a indiqué la préfecture, qui ajoute que ce "prélèvement", effectué par la brigade loup de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONFCS), appuyée par la louveterie, intervient "conformément à l'arrêté en vigueur qui autorise ces prélèvements" et "dans un souci d'équilibre entre la préservation de l'espèce et la protection des troupeaux".

Une décision qui a fait bondir les associations de protection des animaux. L'association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) dénonce "un plan loup qui tourne au massacre" et demande "de toute urgence" au ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, qui a promis de remettre à plat le plan loup avant la fin de l'année, "de freiner la tuerie en cours".

"Vingt jours après l'entrée en vigueur du nouvel arrêté autorisant l'abattage de 40 loups, six loups ont déjà été tués dans la précipitation, sans qu'on sache si les troupeaux étaient efficacement protégés au moment du tir", ajoute l'Aspas dans un communiqué.

"Nous nous posons des questions", précise à l'AFP Jean-François Darmstaedter, président de l'association Ferus. "Comment des louveteaux peuvent-ils menacer un troupeau ? Celui-ci était-il bien protégé ?", s'interroge-t-il, indiquant être prêt à discuter de la remise à plat du plan loup, mais uniquement "pour discuter protection des troupeaux, pas pour définir un quota de loups à prélever car cela ne sert à rien de les éliminer."

Selon ces associations, six loups ont déjà été abattus en France depuis l'entrée en vigueur du nouvel arrêté, le 24 juillet : les trois petits loups des Alpes-Maritimes, et trois mâles abattus respectivement à Beaufort (Savoie), à Monetier-les-Bains et à Cervières (Hautes-Alpes).

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