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Nouvelle hausse du prix des carburants. Est-ce que ça vous invite à réduire la voiture ?

Elisabeth Borne, la ministre des Transports, a confirmé lundi une nouvelle hausse du prix des carburants. Elle met en avant la volonté du gouvernement de lutter contre la pollution automobile. Un argument qui tient la route ?

Non ! Si l’État augmente la fiscalité des carburants c’est parce qu’il a besoin d’argent et une dette publique à combler. 65 % du prix de l’essence est composé de taxes.

Il y a la taxe contribution climat énergie, inventée sous le quinquennat de François Hollande et la TVA imposée sur le produit hors taxe, mais aussi sur la taxe contribution climat énergie. Donc quand vous allez faire le plein à la pompe vous payez deux fois la TVA. L’an dernier les automobilistes ont payé 36 milliards d’euros de taxes à l’État.

Mais dès le début de son quinquennat, Emmanuel Macron a annoncé la couleur : taxer la fiscalité du diesel, très polluant, pour la mettre au même niveau que l’essence… 

Plus de 8 millions et demi de voitures roulent au diesel en France. Elles empoisonnent l’air avec des particules fines. Et puis la France ne tient pas ses objectifs : elle dépasse de plus de 6 % ses émissions de gaz à effet de serre cette année. Donc il faut imaginer un monde avec moins de voitures polluantes. La ministre des Transports a évoqué hier de sortir de la logique de la voiture individuelle pour aller vers le covoiturage. Mais en milieu rural ce n’est pas simple. Et surtout, le gouvernement ne propose aucune incitation fiscale intéressante pour acheter un véhicule propre. Donc ce n’est pas possible, sans politique cohérente, de gréver autant le pouvoir d’achat des Français.

En ce moment les prix sont déjà très hauts. On frôle les records de 2012. 1,57 euro pour un litre d’essence. 1,48 euro pour un litre de gazole.

Mais en 2020, avec la nouvelle hausse, vous comptez 7 centimes en plus pour le diesel et 4 pour l’essence. Et comme il y aura d’autres augmentations d’ici 2022, pour arriver à la convergence diesel-essence, il faut imaginer à la fin du quinquennat un plein à la pompe à 2 euros le litre quel que soit le carburant.

Multiplication des vols de carburants, siphonnage de réservoirs de voitures, réduction de la mobilité avec son véhicule… Appauvrissement des ménages qui ont le plus besoin de la voiture… Oui ça devient un luxe.

Et le contexte international n’aide pas à ce que cela change. La production de pétrole est très soutenue. Forte demande de la Chine et de l’Inde dont le développement passe par la voiture ! Tout le contraire de chez nous où on fait chuter le pouvoir d’achat pour paraître de vertueux écologistes.

 

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