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Nicolas Sarkozy mis en examen : au final, c'est la France qui aura perdu

Nicolas Sarkozy a contre-attaqué jeudi soir après sa mise en examen pour des soupçons de financement illégal de sa campagne de 2007. Au final, entre l'ancien président de la République, la justice et la presse d'investigation, peu importe le gagnant.

 

Nicolas Sarkozy est un habitué de l’exercice. Les grandes protestations indignées, l’honneur mis en cause, on a l’impression d’avoir déjà vécu la scène plusieurs fois.

Alors pourquoi cette fois, alors que Nicolas Sarkozy n’est plus candidat à quoi que ce soit et que c’est dans le bureau du juge et dans le dossier d’instruction que tout va se jouer ?

C’est parce qu’en fait, il ne s’avoue jamais vaincu et qu’il est là pour nous convaincre, non seulement qu’il a été victime d’un acharnement sans précédent, mais qu’il a perdu la présidentielle et la primaire de la droite sur cette injustice.

Non, ce n’est pas du tout parce qu’il n’a pas fait ce pourquoi les Français l’avaient élu, parce qu’il a échoué à réformer et à rétablir l’ordre républicain. Ce n’est pas pour ça qu’il a perdu mais parce que des juges lui en veulent et s’amusent à le mettre en examen pour des motifs fallacieux.

C’est vrai qu’il y a des doutes sur certaines dates, sur certains faits, que le clan Kadhafi, tous ceux qui prétendent avoir des preuves tangibles, n’en ont jamais produit. Nicolas Sarkozy n’est pas du genre à se laisser faire. Il aligne les grands mots, la ‘haine’, la ‘boue’, la ‘malveillance’, la ‘calomnie’. Et nous, nous en sommes réduits à attendre la suite, notamment les fuites dans le dossier d’instruction, qui ne vont pas manquer d’arriver parce que l’accusation voudra répondre à la contre-attaque.

Finalement, peu importe le gagnant, c’est la France qui aura perdu. Ce qu’on a vu hier soir, c’est un ancien président de la République soupçonné non seulement de financement illégal, mais surtout d’avoir utilisé sa position, la position de la France, pour son intérêt personnel, quitte à recevoir un dictateur puis à déclencher une guerre.

Soit ces allégations sont mensongères et la justice, la presse d’investigation, se seront discréditées gravement et pour longtemps, soit elles peuvent être prouvées et c’est une tâche du noir le plus sombre pour la République.

Écoutez la chronique de Natacha Polony dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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