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Manifestation des fonctionnaires : un nouvel exercice difficile pour Olivier Faure

Par Benjamin Jeanjean

Reportage Sud Radio. Alors que plus de 16 000 personnes ont défilé hier dans les rues de Paris pour la défense du service public, la journée n’a, une nouvelle fois, pas été de tout repos pour Olivier Faure, nouveau leader du Parti socialiste.

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Ils étaient plus de 16 000 dans les rues de Paris ce mardi à défiler pour la défense du statut de fonctionnaire et du service public, à l’appel des neufs syndicats de la fonction publique. Pour la première fois depuis 2010, tous les grands leaders syndicaux étaient ainsi ensemble en tête de cortège. Un geste fort que Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, explique par l’urgence de la situation, la fonction publique étant aujourd’hui clairement en danger selon elle.

"Notre pays a besoin des services publics sur l’ensemble du territoire. C’est une question d’égalité et de progrès social, alors que le gouvernement a gelé les salaires et a remis en cause des mesures concernant les déroulements de carrière. Nous demandons des négociations qui s’ouvrent sur d’autres bases : meilleures revalorisations, meilleure reconnaissance du travail, meilleur déroulement de carrière. C’est important bien sûr pour les agents, mais aussi pour l’attractivité de la fonction publique. On compte bien peser sur ça", assure-t-elle à Sud Radio.

Mais si le défilé parisien a été le théâtre d’une belle unité syndicale, tout le monde n’était visiblement pas le bienvenu dans le cortège… C’est notamment le cas d’Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste. Déjà chahuté lors d’une précédente manifestation, celui qui pâtit de la forte impopularité du PS depuis plusieurs années a de nouveau été hué hier. Une situation qui l’agace forcément. "Tout ce que vous avez aujourd’hui en France et qui correspond à ce qu’ils défendent, à qui le doivent-ils, sinon à cette gauche-là qui a eu le courage d’exercer le pouvoir ? Les congés payés, la fonction publique, les acquis sociaux… À qui le doivent-ils sinon aux socialistes ? Je veux bien qu’ils nous sifflent et qu’ils nous huent, ça ne me gêne pas. Mais ce que je défends aujourd’hui, c’est précisément ce que ceux qui m’ont précédé ont défendu avant moi. Et je viendrai le dire aussi souvent que ce sera utile de le faire, quels que soient les hurlements de quelques-uns", martèle-t-il.

Propos recueillis par Clément Bargain

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