À l'occasion du 100e congrès des maires de France, les élus entendent bien faire entendre leur grogne à l'encontre de la suppression de la taxe d'habitation, de la fin des contrats aidés ou encore du plan de 13 milliards d'économies réclamées aux collectivités sur la durée du quinquennat.
Vanik Berberian, président de l'association des maires ruraux de France, s'entretiendra ce lundi à 16h30 avec le Premier ministre Édouard Philippe. Il entend l'interpeller, notamment, sur la question du transfert de compétences Eaux et Assainissement des communes aux intercommunalités.
"Le prix de l'eau va augmenter, dans certains cas de manière assez forte, a-t-il expliqué. Il y a toujours des charges inhérentes à la gestion et, quand les périmètres sont grands, les charges sont plus importantes. On assiste à un dépouillement de l'échelon communal au bénéfice de l'intercommunalité. On a une haute administration qui veut absolument dépouiller l'échelon communal et, malheureusement, la majorité du moment est dans ce sens-là."
"Le premier message, c'est qu'il faut arrêter de regarder la ruralité de cette manière et considérer que les territoires ruraux puissent enfin retrouver un intérêt au niveau des politiques du pays, a poursuivi Vanik Berberian. Deuxième chose, c'est qu'il ne faut pas casser davantage cette notion de décentralisation et qu'on arrête de dépouiller l'échelon communal au bénéfice de l'intercommunalité. Nous allons rappeler au Président de la République que la démocratie repose d'abord sur l'échelon communal. Les Français le savent très bien, puisqu'ils vont en masse voter à cette élection, plus qu'à d'autres."
Emmanuel Macron qui prendra la parole jeudi, en clôture du Congrès. Une prise de parole très attendue, dans un climat tendu.
Propos recueillis par Steven Gouaillier pour Sud Radio