Emmanuel Macron estime que les négociations avec les autonomistes seront ardues car ces dernier ont placé la barre très haut. Il faut savoir d'ailleurs que depuis des mois, il existe un canal officieux entre Macron et les Corses. C'est Pierre Ferracci, ami du président et l'un des visiteurs du soir les plus assidus à l'Élysée, qui l'assure. M. Ferracci discute dans les arcanes et confronte ses analyses avec le plus grand connaisseur de la vie cachée de l'île de beauté, j'ai nommé Bernard Squarcini, l'ancien chef du renseignement de sécurité intérieure sous Nicolas Sarkozy.
Les deux hommes sont convaincus que des temps cruciaux et tendus arrivent entre le gouvernement et les Corses. Et pour montrer que le gouvernement ne méprise en rien le sujet, il y a une sorte de vitrine officielle, en la personne de Jacqueline Gourault (Secrétaire d'État chargée des collectivités) qui sera le contact officiel, la "Madame corse", laquelle est bien connue pour son sens de la négociation.
Les négociations ont déjà plus ou moins commencé. On sait qu'une liste a été transmise par les autonomistes. Ce qui semble déjà validé en coulisses concerne le rapprochement des premiers prisonniers politiques, y compris Yvan Colonna. En revanche, la porte est fermée pour l'amnistie des condamnés, surtout pour les auteurs d'attentats. Il y a encore beaucoup de points en suspens car la liste est très longue, notamment sur la place de la langue corse. Le gouvernement s'attend à des négociations d'autant plus délicates qu'il existe maintenant cette "adresse gouvernementale" officielle (Jacqueline Gourault) et des "boîtes aux lettres" officieuses.
Il faut donc espérer que les messages ne se perdent pas en route entre Paris et la Corse qui voudrait prendre le large.
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