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"Journées du matrimoine et du patrimoine" : la nouvelle lubie des écologistes de Paris

Les élus écologistes du Conseil de Paris font aujourd’hui beaucoup parler d’eux pour une proposition qu’on qualifiera poliment de saugrenue.

Ces élus écologistes, en tête desquels Mme Joëlle Morel, ont proposé que les Journées du patrimoine soient rebaptisées "Journées du matrimoine et du patrimoine". Oui, parce qu’il n’y a pas de raison qu’on ne rende hommage qu’aux pères… En employant le terme "patrimoine", nous disent-ils, on contribue à "invisibiliser les femmes" autrices, peintres, chorégraphes, photographes, que l’histoire de l’art a laissé dans l’oubli. L’égalité passe aussi par la mise en valeur de l’héritage culturel légué par les femmes. Ça a l’air d’une blague, mais en fait la proposition est très sérieuse ! D’ailleurs, des féministes américaines s’étaient insurgées récemment qu’on parle de "History" et non pas de "Herstory"… Oui, oui, je vous jure ! Et quid des mots ayant une connaissance pouvant faire penser à un pronom masculin ? Tant qu’on y est, on peut changer le mot "patrie" ! Du coup, est-ce qu’on peut dire "la mère matrie" ? Ça fait beaucoup...

On est heureux que les élus écologistes n’aient rien de plus urgent à faire. Le Conseil de Paris n’a pas besoin de traiter de l’insalubrité dans la ville, de la misère, des camps installés ici ou là, des rats qui pullulent, de la pollution due aux aménagements de voirie… Non, l’urgence, c’est de "décoloniser" la langue. C’est bien le terme employé, et il n’est pas anodin. Comme toujours, il s’agit de laisser entendre qu’il y aurait un rapport de domination infiltré dans chaque domaine de la vie humaine. Une logique qui finalement détruit tout universalisme en obligeant à penser le monde en termes de bourreaux et de victimes. Les hommes sont par essence coupables puisqu’ils ont privé les femmes de l’accès à l’existence, à la mémoire…

Le président du groupe MoDem, Éric Azière, a proposé qu’on s’occupe des rues de Paris, aussi. Il l’a expliqué : pourquoi pas le boulevard des Capucins et des Capucines, la rue des Franches-Bourgeoises, etc. ? C’est une réponse qui, selon les élus verts, montre toute l’étendue du travail à mener pour l’égalité femme-homme et, par ricochet, le côté réactionnaire du président de groupe. La merveille est là : si vous vous opposez, c’est que vous soutenez cette aliénation, vous êtes bourreau et complice de bourreau !

Le principe d’une idéologie, c’est qu’elle ne peut pas être réfutée. Jamais. Elle tourne en boucle. Et ses adeptes pousseront chaque jour un peu plus loin, persuadés qu’ils sont l’avant-garde du bien contre l’obscurantisme.

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