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Jean Lassalle : "Aujourd’hui, c’est la France entière qui est malheureuse"

Par La Rédaction

"Nous sommes un théâtre d’ombres. Nous voulons faire croire que nous avons un pouvoir. Malheureusement, les politiques ne peuvent plus rien faire aujourd’hui", a déclaré le député des Pyrénées-Atlantiques Jean Lassalle. Il était l’invité d’André Bercoff le 22 novembre 2018 sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

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Jean Lassalle salue l’initiative des gilets jaunes

Interrogé par André Bercoff sur ce qui l’a motivé à enfiler un gilet jaune à l’Assemblée nationale le 21 novembre 2018, Jean Lassalle a répondu : "On ne prend pas une décision comme ça sur un coup de tête. Je vis ce qui se joue en France depuis plusieurs semaines, et à vrai dire, depuis 25 ans. Par ce geste j’ai envoyé un message aux gilets jaunes : Mesdames et Messieurs, je ne sais pas qui vous êtes, mais bravo pour cette initiative ! Cela prouve que nous sommes capables d’initiatives fraîches comme la vôtre. Et j’ai compris que vous ne vouliez pas de politiques."

Jean Lassalle : "Le prix des carburants, c’est la goutte qui a fait déborder le vase"

Pour Jean Lassalle, le malaise qu’éprouvent les gilets jaunes va au-delà des prix du carburant. "Ils ont atteint le ras-le-bol. Le prix des carburants, c’est la goutte qui a fait déborder le vase. Mais au fond, c’est le fait de se sentir déclassé. Le pouvoir d’achat de monsieur et madame Tout le monde s’est écroulé", a-t-il estimé.

"La France, elle souffre. Elle est constituée de Français qui ne sont pas heureux. Et lorsqu’une partie du peuple n’est pas bien, c’est l’ensemble du peuple qui n’est pas bien. Quand dans une famille il y en a un qui rase les murs, c’est toute cette famille qui n’est pas bien. À mon sens, aujourd’hui c’est la France entière qui est malheureuse", a poursuivi Jean Lassalle.

Pour Jean Lassalle, Emmanuel Macron a perdu tout son capital politique

Lors de cet entretien avec André Bercoff, Jean Lassalle a également critiqué ce qu’il voit comme une emprise de la finance sur l’appareil de l’État. "C’est l’éternel problème de la France qui veut tout changer. Ça a commencé il y a 25 ans, à la chute du mur de Berlin. La finance spéculative a pris le dessus. Et nous, nous avons pris le dessous. Lentement mais sûrement, nous avons été dévalorisés. Le mal s’est répercuté sur la haute administration, je pense en premier lieu à Bercy. Ce n’est pas normal : l’administration doit être au service du peuple. Ajoutez à cela que la presse, à 9/10, appartient aux groupes du CAC40. Ce n’est pas normal non plus. Il faut réinjecter de l’argent dans le public", a déclaré Jean Lassalle au micro d’André Bercoff.

Jean Lassalle a également tenu à livrer son analyse de l’action d’Emmanuel Macron. "En 18 mois, cet homme a perdu tout son capital. Il est plus bas que ne l’était François Hollande, et pourtant François Hollande n’était pas brillant. Comment peut-on perdre un tel capital ? Je pense qu’il faut d’abord apprendre à devenir Président. Il faut d’abord cultiver l’humilité, parce qu’on peut être très grand en étant humble", a estimé Jean Lassalle.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

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