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Jean-Christophe Lagarde : "L’Europe est en danger de mort"

Par La Rédaction

Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, député de Seine-Saint-Denis et candidat aux élections européennes était l’invité politique de Patrick Roger le 18 Février sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

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Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI et député de Seine-Saint-Denis, sera candidat aux élections européennes. Pour autant, "Je ne suis pas sûr qu'il y aura une prochaine élection européenne dans cinq ans, confie-t-il. L’Europe, telle qu’elle est, en train de dysfonctionner, peut mourir, contrairement à ce que l’on pense. Pendant que M. Juncker est en train de s’occuper de l’heure d’été, il ferait mieux de s’occuper de M. Trump et des guerres commerciales, de la Chine, de protéger nos frontières... Divisés, nos 27 pays sont plus faciles à dépecer pour que leurs intérêts prévalent sur les nôtres. Sans oublier les ennemis de l'intérieur, M. Orban, M. Savigni et leurs complices en France, Mme Le Pen, M. Mélenchon, M Dupont-Aignan, qui disent que cela irait mieux si l'on sortait de l’europe. Il n'y a pas uns seul problème français que nous réglerons sans l’Europe, même si l’Europe ne peut pas régler tous les problèmes français. Je veux que l’on recentre l’Europe sur des sujets stratégiques essentiels, et que sur le reste, elle nous lâche la grappe !"

"Il n'y a pas 40.000 fêlés en France"

Interrogé par Patrick Roger sur les insultes antisémites proférées ce week-end contre Alain Finkelkraut, Jean-Christophe Lagarde estime que ce phénomène n'est pas nouveau, au contraire : " C’est très ancien. Quand la société est malade, on cherche un bouc émissaire. Ce qui est nouveau, c'est d’assimiler un juif à un supporter d’Israël, et au problème israélo-palestinien. On importe depuis longtemps, dans la vie politique française, le conflit israélo-palestinien, surtout par des partis de gauche. Je préfère la position de la France, le droit à deux états de vivre en sécurité. Mais ça ne dépendra pas de nous, et le juif d’ici et l’arabe d’ici n’y sont pour rien dans ce conflit."

En réalité, tout cela, estime-t-il, ce sont des gens qui veulent imposer leurs idées par la force. C’est tout simplement la haine de l’autre. C’est ce que nous voulons rappeler avec l’ensemble des partis politiques démocratiques mardi à 19 h place de la République, à Paris. Nous ne pouvons pas accepter la banalisation. Des gens à l’intérieur du mouvement des Gilets Jaunes en profitent pour lâcher leur haine, se défouler, et détourner la préoccupation économique et sociale de ce mouvement."

Pour le député de Seine-Saint-Denis, "il n'a pas 40.000 fêlés dans notre pays, juste quelques milliers de gens d’extrême gauche et d'extrême droite qui veulent tout casser, qui en profitent pour mettre le bazar. Les autres doivent bien se rendent compte que ces manifestations ne servent plus à rien, n’amèneront rien. Autant, on a vu que les premières ont amené le Président à donner 10 milliards d’euros de dépenses pour les plus fragiles, autant maintenant, c’est dans le Grand débat qu'il faut avoir ces discussions, pas en cassant des vitrines."

Quelle est, selon vous, la responsabilité du gouvernement dans ce climat de haine qui se développe ?

"La responsabilité, qui est celle du Président, est d’avoir souvent émis un sentiment de mépris à l‘égard des Français. Pendant trois semaines, on n'a pas entendu le chef de l'État. Les gens qui s’étaient mobilisés se seraient sentis considérés. Depuis, il a ouvert ce qu’on appelle le Grand débat national, qui fonctionne à peu prés correctement  partout. Je ne parle pas des shows télévisés du président de la République, qui servent à sa campagne. Ce qui compte maintenant, c'est ce qu'il va retenir de leur vie et de leur avis." Par ailleurs, le président de l'UDI appelle le CSA à agir : "Si le Président a des dizaines d’heures télévisées pour présenter sa politique, il faut que les autres listes aient les mêmes droits. On saisira le CSA, mais c’est à lui de faire son boulot. Nous avons une élection dans moins de 100 jours, mais pas encore eu le droit d’en parler !"

 

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