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Grève des cheminots : "un échec de la mobilisation" selon l'Élysée

La présidence n'a pas été bouleversée par la première journée de mobilisation contre la réforme de la SNCF et n'entend pas bousculer ses plans.

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C'est l’heure d’un premier bilan, pas seulement comptable, mais politique et syndical. Du côté du gouvernement, on n’a pas été bouleversé, c’est le moins que l’on puisse dire.

En discutant avec des ministres tout au long de la journée ou en s’apercevant que le président de la République a suivi son agenda en partant pour Bruxelles à midi pour un sommet européen. Mais dès la mi-journée, les conseillers de Macron avaient déjà leur analyse de la journée : "Les Français qui ont donné mandat à Macron pour changer le pays n’ont pas changé d’avis et la faiblesse de la mobilisation le prouve."

Une journée qui, pour l’Élysée, se solde par un échec de la mobilisation et ils se voient, de leur point de vue, confortés dans leur détermination réformiste.

Selon un autre conseiller élyséen, une question se pose sur la perception de l’action présidentielle. Est-ce que la politique que l’on mène est perçue comme juste ? Il faut être encore plus pédagogue, dit-on à l’Élysée.

En revanche, aucun doute sur la suite des événements, en particulier sur la suite de la réforme de la SNCF. Macron a acquis la certitude lors de ses déplacements dans le pays ces dernières semaines que les Français soutiennent cette réforme et il n’est pas question de reculer devant les syndicats.

Macron candidat avait rencontré à plusieurs reprises les leaders syndicats en secret et en tête à tête. Il a expliqué à chacun ce qu’il comptait faire s’il était élu et chacun avait donné ses positions. C’est à ce moment-là que Macron a décidé de changer les alliances et de remettre dans le jeu syndical FO qui s’était plaint d’avoir été désavantagé au moment de la loi El Khomri au profit de Laurent Berger, le chouchou du gouvernement Valls-Hollande.

Il a compris que Martinez voulait redonner à la CGT une pureté idéologique dans sa concurrence avec Sud Rail. C’est la raison pour laquelle le leader de la CGT joue une partie cruciale aujourd’hui pour sa centrale à travers cette mobilisation qui doit, déjà, trouver un autre souffle.

Écoutez la chronique de Michaël Darmon dans le Grand Matin Sud Radioo, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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