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François Hollande donne son point de vue sur la Syrie

Dans une interview accordée au Monde, François Hollande donne son point de vue sur la Syrie. Une manière pour l'ex-président de sortir du silence. 

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François Hollande sort de son silence. Dans le Monde, il donne son point de vue sur la situation en Syrie. Une interview à usages multiples. Il faut savoir que cette idée d'interview prend forme il y a un mois après une rencontre entre François Hollande et une délégation kurde. 

La situation a empiré et l'ancien président veut rappeler quelques-uns de ses engagements passés sur un dossier qui lui tient à cœur. En ciblant d'abord le comportement de la Turquie et de la Syrie vis-à-vis des Kurdes qui ont combattus Daech aux côtés de la coalition occidentale. Hollande rappelle que les kurdes ont en fait constitué cette force terrestre, aidées par des forces spéciales occidentales dont celles de la France contre EI. En pointant ensuite la Russie qui, je cite, "doit être menacée si elle menaçante", et en critiquant la Turquie "cet allié qui tire sur nos alliés", Hollande recarde la diplomatie en cours.

Du côté de son entourage, avec lequel je me suis entretenu hier, on précise que l'intention n'est pas de mettre le Premier ministre dans l'embarras. La question syrienne fait partie des sujets que François Hollande développe dans son livre prévu pour avril. Il n’empêche, l'ex-président répond à son successeur à propos de la position officielle révélée sur Sud Radio vendredi : la France a prévenu qu'elle frappera la Syrie seule, s'il est prouvé que des armes chimiques ont été utilisées à la Ghouta. Une manière de rappeler que Hollande, en 2013, a reculé, influencé par Obama dans un cas similaire. Hollande réplique donc entre les lignes avec cet entretien qui annonce d'autres interviews sur le sujet. 

Et puis le timing est aussi celui de la compétition interne des socialistes. Ni impliqué, ni désintéressé a ainsi dit Hollande. Il se rappelle au bon souvenir des militants socialistes. Il a été président de la République. Pour le Foll, qui fut l'un de ses ministres mais aussi le porte-parole du gouvernement sous sa mandature, c'est un soutien subliminal. On verra si cela transforme ou pas en dégât collatéral.

>> L'intégralité de la chronique est disponible en podcast

 

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