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Espagnac : "La police n'est pas suffisamment respectée en France, et ça fait un moment"

Par Benjamin Jeanjean

Sénatrice (PS) des Pyrénées-Atlantiques, Frédérique Espagnac était l’invitée politique du Grand Matin Sud Radio ce mardi. Conditions de travail des policiers, tempête Carmen, Notre-Dame-des-Landes et avenir du Parti socialiste étaient notamment au programme.

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Et l’on reparle de violences envers les policiers. Alors que plusieurs d’entre eux ont été agressés ce week-end à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) et Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), l’émotion se fait vive dans les milieux policiers et la classe politique condamne aujourd’hui de manière unanime ces actes. C’est le cas notamment de Frédérique Espagnac, sénatrice socialiste des Pyrénées-Atlantiques et invitée politique du Grand Matin Sud Radio ce mardi.

"La police n’est pas suffisamment respectée en France, et ça fait un moment. Il faut aussi pointer des responsabilités à un moment donné. Les crédits qui avaient été alloués aux policiers et aux gendarmes avaient tellement été sabrés sous le mandat de Nicolas Sarkozy qu'il a fallu quasiment cinq ans, sous la mandature de François Hollande, pour recruter les 9000 policiers et gendarmes supprimés ! La police de proximité mise en place par Lionel Jospin à l’époque aurait sans doute porté ses fruits aujourd’hui. On voit le résultat malheureusement, et les relations tellement tendues entre les policiers et un certain nombre de jeunes découlent aussi de ça", déclare-t-elle avant d’appeler à "renforcer les effectifs et, évidemment, sanctionner très fortement les agressions sur les policiers". "Au vu des images, c’est gravissime. Il n’y a pas d’endroits de non-droits dans la République française, et il n’est pas possible qu’un homme ou une femme qui fait son travail se retrouve dans cette situation-là. C’est inacceptable", insiste-t-elle.

Tempête Carmen : "Les personnels d’Enedis travaillent depuis cette nuit"

La sénatrice est également revenue sur les conséquences de le tempête Carmen, qui a touché l’ouest de la France ces dernières heures. "C’est malheureusement quelque chose de triste et je souhaite évidemment aux personnes concernées beaucoup de courage. Les personnels d’Enedis travaillent encore depuis cette nuit pour rétablir le courant des 5000 foyers qui en sont encore privés aujourd’hui en Aquitaine. Heureusement, les dégâts ont été bien moins graves que ce qui a pu être annoncé sur cette région", confie-t-elle avant d’aborder un autre dossier brûlant pour tout l’ouest du pays, l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

"C’est un dossier qui est là depuis 30 ans, sur lequel les différents gouvernements ont trop tardé et tergiversé. On est aujourd’hui à la croisée des chemins et il faut se dire les choses. On ne peut pas à la fois travailler sur une Cop21 et prendre un certain nombre de positions sur le respect de l’environnement, et de l’autre côté aller forcément construire un aéroport demain. En même temps, c’est une demande des élus et il y a eu un référendum qu’il faut respecter. Je suis assez preneuse de la position du rapport, que je trouve sensée. Si une issue permet à la fois d’agrandir l’aéroport existant et d’évacuer la ZAD, c’est un bon compromis. Dans tous les cas de figure, la décision doit se prendre au cours du mois de janvier", clame-t-elle.

"Le PS est inexistant depuis six mois, alors qu’il y avait un espace"

Enfin, Frédérique Espagnac s’est confiée sur l’avenir du Parti socialiste, qui se prépare à désigner un nouveau leader. "Il y a moins d’énergie, on ne va pas se mentir. À partir d’un moment où un parti n’est pas incarné, on ne l’entend pas. La direction collégiale n’existe pas. Le Parti socialiste a besoin d’un leader. La difficulté, c’est que s’il avait dû s’imposer, il serait déjà connu. Ce n’est pas le cas. (…) Depuis six mois, le PS est inexistant, il n’est pas audible. Alors que paradoxalement, je pense qu’il y avait au mois de septembre un espace à gauche en plus de Jean-Luc Mélenchon. Emmanuel Macron a jusqu’à présent mené plutôt une politique de droite. Il y avait donc un espace pour le PS, mais on ne l’a pas entendu. Est-ce uniquement lié au manque de leadership ou est-ce autre chose ? On le verra dans les mois qui viennent", analyse-t-elle.

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