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En Seine-Saint-Denis, élèves et professeurs dressent leur cahier de doléances

Par La Rédaction

Le nouveau ministre de l’Éducation nationale doit être connu aujourd’hui, comme l’ensemble du gouvernement. En Seine-Saint-Denis, élèves et professeurs attendent beaucoup de ce nouveau ministre.

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À quelques heures de connaître le nom du remplaçant de Najat Vallaud-Belkacem au ministère de l’Éducation nationale, au lycée Marcel Cachin, à Saint-Ouen, situé en zone d’éducation prioritaire, élèves et professeurs établissent les chantiers du futur ministre. Jade, élève en terminale sciences et technologies de la santé et du santé, souhaiterait ainsi favoriser les redoublements, de plus en plus limités ces dernières années. "Il y a beaucoup de personnes qui passent en classe supérieure sans forcément avoir assimilé correctement le programme, déplore l’élève de terminale. Quand on se retrouve en classe de terminale, on se rend compte qu’il y a beaucoup de choses qui ne sont pas assimilées, on n’arrive pas à faire correctement le programme et ça se ressent sur les résultats du bac"

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Autre point noir soulignée par Jade : le nombre d’élèves par classe, trop important dans son lycée par rapport à son ancien établissement à Neuilly-sur-Seine. "Quand j’étais à Neuilly, on était beaucoup moins en classe, on pouvait donc poser beaucoup plus de questions et faire plus de choses", explique-t-elle. Et elle n’est pas la seule à se plaindre de ces conditions d’enseignements. Pour son professeur de biochimie, Abdel Moumni, les établissements en ZEP restent défavorisés malgré les mesures censées les aider. "Le nombre d’élève par classe est de 35 dans un établissement classique, 30 maximum dans un établissement ZEP. Sauf qu’en ZEP, on est toujours au maximum. Alors que dans un établissement lambda, si, par exemple, il y a deux classes de terminale S et 56 élèves, on va partager en deux pour faire 23 élèves par classe", affirme le professeur. 

L'école primaire, chantier prioritaire du président

En regardant ce qu’ont obtenus ses anciens élèves dans leur admission post-bac, Abdel Moumni ne peut s’empêcher d’avoir un regard dépité. "Sur les 24, j’en ai huit qui, au mois de septembre 2016, n’avaient pas de propositions", se désole le professeur de biochimie. Il prend aussi l’exemple d’une autre élève ayant seulement obtenu son treizième vœux, pas vraiment ce qu’elle désirait. "Si on dit l’objectif c’est 60 % d’une classe d’âge à bac +3, alors il faut engager des professeurs d’universités, et trouver une solution", s’agace Abdel Moumni. Pas sûr que les promesses d’Emmanuel Macron sur le renforcement des informations autour de l’orientation et le développement de l’apprentissage suffisent. 
 
Autre grand chantier voulue par le nouveau président de la République, celui de l’école primaire. Les communes devraient obtenir plus d’autonomie sur la question des rythmes scolaires. Le chef de l’État veut également mettre l’accent sur les fondamentaux : lire, écrire, et compter. À Épinay-sur-Seine, depuis l’année dernière, la mairie a mis en place des stages de révisions encadrés par des enseignants, quatre matinées par vacances scolaires. "Ça s’adresse à tous les élèves qui souhaiteraient qu’on leur donne un coup de pouce, essentiellement sur le calcul, la lecture, et l’écriture", détaille maire Hervé Chevreau. Des cours assurés à "90 %" par des enseignants engagés par la mairie, précise l’édile. 
 
Et comme les inégalités sociales et culturelles se jouent dès les premières années de la vie, le président élu a aussi promis durant sa campagne, de démocratiser l’accès à la crèche. 

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