Une dizaine de sénateurs centristes - dont l'ancien ministre du gouvernement Fillon, Michel Mercier - ont choisi de soutenir la candidature d'Emmanuel Macron et l'on fait savoir en publiant une tribune dans le JDD. Un soutien qui bien évidemment ravi le fondateur du mouvement En marche !, lequel se "félicite" de ce ralliement qui devrait permettre, selon lui, de "créer au Sénat une force qui structurera notre action".
En déplacement ce week-end à la Réunion, l'ex-pensionnaire de Bercy, qui compte sur l'appui du centre, a rappelé lors d'un meeting à Saint-Denis que plusieurs parlementaires centristes se sont récemment ralliés à sa cause et que par conséquent ces derniers auront "vocation à jouer un rôle" à ses côtés. Le candidat était d'ailleurs accompagné, tout au long de sa visite, du député du Tarn Philippe Folliot, président de l'Alliance centriste, formation qui vient tout juste de quitter les rangs de l'UDI. Emmanuel Macron a par ailleurs déclaré que "le centre, le centre-droite et la droite" faisaient "partie des familles politiques qui seront représentées" dans son mouvement "comme majorité présidentielle", car, selon lui, "c'est à la fois le pluralisme et le renouvellement" qu'il entend porter.
Réagissant à cette tribune, Jean-Christophe Lagarde, président de l'Union des démocrates et indépendants, a de son côté dénoncé ce qu'il appelle une "manipulation" orchestrée par "l'équipe de campagne" du candidat, qui "tente de faire croire que 10 sénateurs UDI l'auraient rejoint". Et le maire de Drancy d'affirmer que, contrairement à ce qui a été dit, seuls 3 élus UDI ont en réalité rejoint les rangs d'Emmanuel Macron.
La bataille du milieu semble amorcée.