Emmanuel Macron a précisé hier qu'il voulait lancer le chantier de la laïcité. Et comme à chaque fois avec lui il s'agit de changer la méthode :
"Je vais commencer par réunir vendredi tous les représentants des cultes, on ne le fait que lorsqu’il y a des attentats... Là on va se mettre autour de la table et discuter."
Ensuite samedi, journée de la laïcité, ce sera sûrement ce jour-là, dit le président, que Jean-Michel Blanquer le ministre de l'Éducation Nationale fera des annonces sur l'école.
Macron veut aborder ce sujet par l'école, par le rappel aux élèves que la laïcité n'est pas une autre religion contre les religions mais la règle du jeu entre les religions et l'État.
Le défi selon Macron est de revenir à l'esprit de la loi de 1905 : c'est la clé de voûte qui permet d'enseigner sur les cultes des uns et des autres.
Ce qui aura deux conséquences : arriver à enseigner le fait religieux et, dans un deuxième temps, arriver à structurer l'Islam en France.
On n'y est pas encore arrivé. Et Emmanuel Macron poursuit, en n'oubliant pas de faire la promo de sa méthode. "Il y a des tas de choses qu'on n'est pas arrivé à faire dans le pays mais ça peut changer."
Hier, à l'occasion d'une cérémonie pour distinguer la conseillère chargée des voyages officiels Evelyne Richard après 48 ans passés à l’Élysée, Emmanuel Macron, après son discours, s'est prêté au jeu des questions réponses à bâtons rompus avec les quelques journalistes présents, un fait assez exceptionnel.
Et lorsque la remarque lui a été faite qu'il était possible de parler tranquillement avec des journalistes, la réponse à fusé : "Ce ne sont pas les journalistes que je fuis c'est la connivence : on ne gouverne pas en en commentant sans arrêt son action avec des journalistes. Et des journalistes qui passent leur temps avec le pouvoir ce n'est pas bien non plus..."
Et bim, encore une pierre dans le jardin de François Hollande !
Écoutez la chronique de Michaël Darmon dans le Grand Matin Sud Radio